Média: des journalistes guinéens outillés en instruments juridiques pour  exercer leur métier

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[dropcapstyle= »style-2]D[/dropcap]ans le cadre de doter les journalistes guinéens des instruments juridiques dans l’accomplissement de leur métier, des associations de presse, en partenariat avec la Fondation OSIW ont organisé ce mardi 26 mars 2019 un atelier de formation à l’intention de certains journalistes.

Le thème de cette formation porte sur la prévention et suivi des menaces et violences sur les journalistes et propriétaires des médias en République de Guinée.

Prenant la parole à cette occasion, Iboun Conté, président de la l’Association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante (AGEPI), a indiqué que cette formation vient à point nommé dans la mesure où les journalistes guinéens sont souvent victimes de violences dans l’exercice de leur métier.

« Nous savons tous, il s’agit de la vie de notre corporation, les journalistes et les entreprises de presse privées payent toujours un lourd tribut dans leur travail quotidien de promotion, de défense  de la bonne gouvernance, rencontrent des difficultés d’ordre logistique, matériel et financier. Et il arrive que ces journalistes sont victimes d’enlèvements, de séquestration, d’homicide involontaire, de détentions illégales et de restrictions de libertés, de pillage des locaux et de matériels. Ainsi, nombreux journalistes et des entreprises sont des cibles de menaces quotidiennes sans aucune enquête, sans aucune réparation et sans aucune mesures préventives » a déclaré Iboun Condé

Poursuivant son intervention, M. Conté a par la suite, rappelé les noms de tous les journalistes qui ont perdu leur vie ces dernières alors qu’ils étaient en plein exercice de leur travail.

« Le dossier  de l’assassinat sur Mohamed Koula Diallo, tué le 7 février 2017 lors des échauffourées entre les militants de l’UFDG et ceux de Bah Oury de la même formation politique à leur siège, ce dossier a été clôturé sans aucune satisfaction des partis en procès. Il est de même de La disparition mystérieuse de 21 juillet 2015 de Chérif Diallo, deux ans sans que sa famille ne sache ni les motifs, ni les circonstances de sa mort. La disparition de Abdoulaye Bah, journaliste-reporter à guineenews suivie de la détention M. Aboubacar Camara de Gangan Tv sans aucune base légale. Et en juillet 2018, sous recommandation du ministre de la justice, garde des sceaux, le journaliste Mamadou Saliou Diallo a été arrêté et détenu en espace de 60 jours. Tout ceci arrive au moment où la Guinée a ratifié plusieurs conventions et traités internationaux qui souffrent de mauvaise application » a-t-il déploré.

De son côté, Mamadou Diallo, représentant d’OSIWA a invité les journalistes de se mûrir des connaissances légales pour mieux se défendre.

« Nous devons savoir que la plus grande arme qu’un journaliste puisse avoir, c’est de connaitre ses droits et devoirs en tant que journaliste. Parfois, on peut se permettre de faire certaines choses qui sont vraiment à la limite, si on a ces références en droit, le contexte légal qui limite les actions des journalistes, si nous avons ces connaissances, c’est plus facile pour nous de se défendre quand on est en face de certaines forces de sécurité, quand on est à la recherche de certaines informations » a indiqué M. Diallo.

Par ailleurs, l’avocat maitre Séréba qui est d’ailleurs le formateur a fait un exposé linéaire et détaillé sur les lois L/002, L/003 et L/035 qui définissent et limitent dans un cadre légale l’activité du journalisme en Guinée.

Iso Abdoul Latif

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