Manque de courant et de l’eau à bobé : les révélations fracassantes d’un ancien de la cbg

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Un ancien de la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) s’est exprimé sur la grogne sociale provoquée par le manque d’électricité et d’eau à Kamsar, ville minière située dans la préfecture de Boké.

Selon lui, ce qui se passe actuellement dans cette partie de la Guinée est la conséquence directe d’une stratégie en défaillance dans la gestion qui ne date pas d’aujourd’hui.

A l’entame, notre interlocuteur, qui a gardé l’anonymat, confie avoir failli laisser sa peau lorsqu’il a voulu apporter des pistes de solution face aux problèmes d’eau et électricité Kamsar et Boké.

« J’ai failli laisser ma peau, mon bureau détruit, équipements informatiques, documents  autres, etc… Ce qui se passe sur place est loin d’être une surprise, il faut toujours s’y attendre jusqu’à la résolution de ce problème » confie-t-il tristement.

Témoignage :

« Côté SEEG, le fait de renvoyer le directeur français en 2000 a été une grosse erreur. Il avait des projets concrets pour Boké. La partie expatriée de CBG n’est pas responsable des crises depuis 1999. De 1999 à 2009, un service avec résultat apprécié, malgré les coups de bâton à l’interne.

Mise en place d’un dispositif permettant d’éviter si possible la grogne sociale. Relations très difficiles entre SEEG-EDG et CBG jusqu’en mars 1999. De 1999 à 2001, nette amélioration de ces relations de partenariat, grâce au superviseur, Monsieur Mamadou Camara et Baldé Souleymane Marga, préfet et Directeur de cabinet de Boké.

A partir de 2007, avec le départ de Monsieur Camara Mamadou, les vrais problèmes se sont multipliés. Ces deux personnes sont incontournables.

Jusqu’en 2009, Boké recevait 2000 mètres cubes d’eau et 18heures d’électricité. Kamsar , 2000 mètres cubes. Depuis 2012, cet équilibre a été rompu pour favoriser les mécontentements. La CBG fournissait normalement courant et eau jusqu’en 2008 à Boké.  A partir de cette date, il y a eu trop d’interférences, on crée des contre-pouvoirs pour empêcher de travailler.

Avec la mise à la retraite anticipée, il a été dit à Boka et Kamsar que ces deux villes recevaient 1000 mètres cubes d’eau/jour, j’avais apporté un démenti, car les gens ont voulu profiter de mon départ pour inventer ce mensonge.

Même avec l’extension de l’usine, c’est possible de fournir 2000 mètres cubes d’eau. Des pistes de solutions existent.

Dans le cadre de l’eau à Conakry, la France a l’une des meilleures expertises, je le dit en connaissance de cause, après avoir fait des études et stages dans les services de gestion d’eau en France.

Les personnes ressources incontrôlables sur ce dossier sont citées déjà en référence. Au  besoin  je donnerai leur contact. C’est une 1ère étape avant d’aller sur une autre étape ».

La rédaction

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