Malick kebe : un promoteur a la lisiere de la culture et du sport

Publicité

Promoteur culturel, agent de joueurs, directeur général du Fonds de Développement des Arts et de la Culture, Malick Kébé a également dirigé l’Agence guinéenne de spectacle avant de subir des démêlées judiciaires. 30 ans d’expérience dans le show-biz, cet ancien élève du lycée Bonfi s’est illustré dans la promotion de la culture guinéenne et de jeunes étoiles de la musique urbaine. Aujourd’hui, tout semble aller pour ce grand promoteur culturel. Il est l’agent de l’un des joueurs les plus coûteux de l’histoire du football africain. Nous avons rencontré l’homme tout décontracté, à l’aise devant nos questions, dans l’admirable cour du Musée national.

NewsGuinée : Malick Kébé, vous n’êtes plus à présenter dans le monde du « showbiz » guinéen.  En toute honnêteté, êtes-vous fier de votre parcours ? 

Malick Kébé : Bien sûr que oui,  j’en suis fier, bien que le chemin qui reste est encore très long.  Je suis l’un des précurseurs aujourd’hui du mouvement Hip hop de ce pays. Quand on commençait, on n’avait du mal à mobiliser 50 à 100 personnes. Aujourd’hui, chaque semaine, il y’a un évènement urbain qui mobilise près de 50000 personnes : c’est une fierté. Quand vous voyez le travail abattu arrivé à ce stade, vous ne pouvez qu’être fier de vous-même, fier du travail que vous avez fait, mais également fier de tous ceux qui m’ont accompagné dans cette mission pendant toutes ces années. Bien sûr qu’avec l’apport des uns et des autres, on a pu faire d’un Guinéen l’un des joueurs les plus chers ou le joueur le plus cher de l’histoire du football africain : Naby Keïta ‘’Déco’’. C’est une fierté…Je ne rentre pas dans les détails pour parler du rap aussi, pour parler du groupe « Kill Point » ou de tant d’autres groupes que nous avions eu à développer avec les tournées que nous organisions en Afrique  et un peu partout dans le monde. Toutes ces activités ont permis à la culture guinéenne d’atteindre un certain niveau dans le monde mais également le sport. Donc, je ne peux être que fier, bien que le chemin qui reste à parcourir reste assez et assez long.

NewsGuinée : Pouvez-vous nous faire un petit topo biographique de vous? 

Malick Kébé : (rire) C’est difficile pour moi de me définir. Je dirais que je suis juste un opérateur tout court. C’est vrai qu’hier je disais que j’étais opérateur culturel, mais avec la corde sportive qui s’ajoute à l’arc, j’ai du mal maintenant à me faire appeler seulement culturel. Je suis également sportif parce que  j’ai eu à prendre, à un moment donné, une équipe de Ligue 1 qu’on appelle Santoba et que j’ai hissé au niveau des grands clubs de notre pays. Et je suis arrivé également à dénicher beaucoup de joueurs que nous avons mis dans des clubs en Europe.

NewsGuinée: Comment êtes-vous devenu opérateur ?

 Malick Kébé : Au lycée Bonfi (un établissement de la banlieue de Conakry), on organisait des excursions, des matinées dansantes, des jeux d’invisibilité. C’est à partir de là que j’ai eu l’amour pour la culture, pour tout ce qui est activité socio-culturelle. Sur le plan sportif aussi, j’étais très actif parce que j’étais l’un des encadreurs de l’équipe de Bonfi qui même remporta la coupe du feu président général Lansana Conté. Et dans cette équipe, figurait un certain Pascal Feindouno (rire). Voilà, c’est à partir de là que tout est parti, la passion pour la culture.

Mais bien avant, j’étais avec un monsieur qui n’est autre que Fodéba Isto Keïra (actuel secrétaire général du Ministère de la Culture, des Sports et du Patrimoine historique) avec lequel nous avions organisé ces toutes premières manifestations culturelles ici (Conakry).

Si j’ai une bonne mémoire, c’était en 1988. Face à face Sékouba kandja Kouyaté-Mory Djély Deen Kouyaté : c’était du côté du ‘’Cinéma liberté’’.

Après d’autres activités se sont enchainées, l’an 33 du Bembembeya Jazz national. Je ne cite pas dans l’ordre. Pleines d’autres activités qui ont suivi la dédicace de Mamady Doudou Dada et assez d’autres activités que nous avons eues à réaliser avant de m’envoler, de mes propres ailes, par le groupe Kill Point avec lequel j’ai inscrit des pages inoubliables de ma carrière. Après il y’a l’album Foré Böma, la compilation Rap Koulè, les deux autres compilations Tribunal Hip Hop, mais également, un autre album de kill Point, des Tournées, le Festival Rap Aussi.

Ce fut en tout cas une belle expérience jusqu’en 2002- l’année à laquelle on s’est séparé- et moi après j’ai créé ‘’Contact Evolution’’ qui a continué les œuvres que j’ai commencé : le Festival, la production de tant d’autres artistes et groupes (Mifa guéya, P-Wada, Sèmbèdèkè, Poétic Justice).

NewsGuinée: Vous avez été directeur général de l’Agence Guinéenne de Spectacle pendant longtemps. Vous vous êtes très investi pour la production d’artistes talentueux comme Mifagueya, Magica, P Wada etc… Aujourd’hui, comment expliquez-vous que ces artistes connaissent un déclin ? 

 Malick Kébé : Moi, je suis un producteur, après avoir fini de produire, l’artiste a une structure qu’on appelle management.  C’est cette structure qui est chargée de gérer sa carrière artistique. Souvent, les gens font la confusion. On n’a connu des maisons de production : CDS…Ce ne sont pas eux qui géraient la carrière de ces artistes parce que ces artistes ont, en leur sein, quelqu’un qui s’occupe de leur gestion. Mais, très malheureusement, vous savez ici en Afrique en générale les artistes ont du mal à gérer le succès. Quand le succès est là, au lieu de se mettre au travail pour dire que voilà je suis arrivé à un certain niveau et je dois continuer à me battre pour que demain je sois plus grand, plus haut qu’aujourd’hui, ils s’adonnent à la drogue, à l’alcool, les filles par-ci et par-là. Maintenant, le temps qu’ils mettaient pour travailler, pour répéter il n’y a plus ce temps pour lui : c’est fini, le succès est là et il est éternel. Alors que le succès est éphémère, le succès c’est toujours pour un moment, si tu arrêtes de travailler le succès va te lâcher. Plus tu travailles, plus le succès sera avec toi et donc c’est ça. Malheureusement, ces artistes n’ont pas continué le travail qu’ils ont commencé. Quel que soit ton talent, tu as besoin quand même de composer, d’aller t’enregistrer au studio, tu as besoin de travailler, tu as besoin d’une hygiène de vie, tu as une heure à laquelle tu te réveilles, une heure à laquelle tu répètes,  une heure à laquelle tu vas au concert. Donc si tout cela n’est pas réuni, le succès ne va pas durer. Ailleurs, nous avons entendu parler des grands artistes qui ont disparu. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas respecté ce cadre-là. Donc, c’est extrêmement important.

Et, puis, aussi la musique est générationnelle. Quand on parle à nos parents, ils vont te parler de Bembeya Jazz national, Balla et ses Baladins. Aujourd’hui, difficilement, nous on n’est arrivé à leur faire comprendre qu’à notre époque nos artistes s’appelaient Kill point, Légitime défense, Hamid Chanana (paix à son âme), Bill de Sam….

Aujourd’hui, ces artistes ont certainement du mal à venir s’imposer dans un autre cadre parce que c’est urbain, c’est jeune. Aujourd’hui, on parle plutôt de Takana Zion, de Deggy Force 3, de Banlieuz’art, de Tamsir qui portent le flambeau. Ceux qui sont là aujourd’hui sont entrain de prouver, de se battre. Ils sont nombreux et je ne peux pas tous les citer : Singleton, Djani Alpha…. Il faudrait qu’ils comprennent que c’est le travail qui doit continuer.

 NewsGuinée : Malick Kébé, votre condamnation, pour « homicide involontaire », par la Cour d’Appel de Conakry, avait provoqué la mobilisation d’un nombre considérable d’artistes. Cette condamnation était-elle justifiée pour vous ?

  Malick Kébé : (Long silence) Je voudrais tout d’abord présenter, une fois encore, mes sincères condoléances aux parents des enfants qui ont péri ce jour. Et je prie le bon Dieu pour que l’âme de ces enfants repose en paix. Parce que quand ils quittaient la maison, ni les parents ni les enfants ne pouvaient imaginer qu’ils allaient périr ce jour-là, à la plage de Rogbanè.

Moi, je n’étais pas là-bas, je n’ai pas organisé. Ça ne s’est pas fait devant moi. Mais, j’assume en tant que responsable à l’époque (directeur de l’agence guinéenne de spectacle). Je ne peux pas commenter, je ne peux pas me justifier lorsqu’il y a eu 33 morts. Ça ne serait pas humain de ma part. Quand il  y a 33 morts, moi personnellement,  il m’est difficile de dire qui a raison et qui a tort. Continuons à prier pour le repos de l’âme de ces enfants. Que le bon Dieu les garde longtemps dans le paradis éternel et qu’il arrive à donner la force pour sécher les larmes de leurs parents.

NewsGuinée : Quelle leçon tirez-vous de ce drame survenu à Rogbanè ? 

 Malick Kébé : Ce n’est pas à moi seul de tirer les leçons de ce drame. Il y a eu ce drame parce que il y a eu beaucoup de manquements : pas de salles de spectacles digne de nom, la sécurité n’est pas tout à fait là, les organisateurs….Bref, les choses n’ont pas marché comme ça devrait marcher. Et quand ça arrive, ce n’est pas à moi personnellement mais à tout le peuple de Guinée de tirer les leçons pour ne pas que les mêmes choses se répètent ici. Perdre 33 personnes, pour des raisons que nous avons eu à évoquer, ça fait très mal.

Moi, je pense que c’est le lieu d’interpeler les autorités pour qu’on puisse trouver des cadres idéals  pour que les concerts se tiennent dans des meilleures conditions. Aujourd’hui, sur le plan sécuritaire, je pense que ça interpelle l’attention de plus d’une personne. Quand il y a des évènements, que ça soit au stade ou sur l’esplanade du Palais du peuple, il y a une mobilisation totale, soit de la gendarmerie ou de la CMIS (ndlr Compagnie Mobile d’Intervention et de Sécurité), donc ça veut dire que, à ce niveau, il y a eu assez de prise de conscience et les choses ont beaucoup évolué. Tout cela est bien parce qu’il ne faudrait plus que la même chose se reproduise dans ce pays.

 NewsGuinée : Qu’est-ce que vous retenez de cet épisode difficile de votre parcours ?

Malick Kébé: Oh, je retiens beaucoup de choses que je ne vais pas citer. C’est difficile de parler de ce sujet. Je pense que vous allez me permettre de me limiter là. Déjà, j’ai évoqué beaucoup de choses……

 NewsGuinée: Vous êtes déjà à l’origine d’une assurance maladie pour les artistes guinéens. Qu’en est-il de cette initiative aujourd’hui ?

Malick Kébé : Oui, ça fait plaisir de savoir aujourd’hui que des artistes bénéficient d’une assurance. Quand ils tombent malade, ils sont pris en charge. Le mérite revient à tous les cadres du ministère de la Culture, des Sports et du Patrimoine Historique y compris les ministres qui se sont investis pour la réalisation de cette œuvre salvatrice qui vient trouver solution à un certain nombre de problèmes. A un moment donné, chaque fois qu’un artiste tombait malade, on lançait des SOS pour que les gens cotisent. Cela on l’entend plus parce que beaucoup sont partis souscrire à l’assurance maladie au niveau de la compagnie d’assurance NSIA. Je ne voudrais pas faire de la promotion mais je pense que c’est le lieu ici encore d’interpeler ceux qui ne sont pas encore allés afin qu’ils emboitent le pas aux premiers qui se sont déjà assurés.

NewsGuinée: Certains artistes, comme Magica, traversent des situations absolument déroutantes…

Malick Kébé : C’est ce que je disais tout à l’heure. Quand tu es un artiste, tu dois savoir ce qui est bien et ce qui n’est pas bien pour toi. Je suis très peiné quand je vois Magica dans la rue. Mais qu’est que vous voulez que je fasse, lorsqu’un gamin s’adonne à la drogue, aux vices qui le poussent  jusqu’à la folie ? C’est difficile, c’est dommage, il faut avoir le courage de le dire et je pense que cela devrait servir de leçon pour les autres artistes. Les gens ont souvent tendance à comprendre qu’ils ont été abandonnés. Non, ce n’est pas parce qu’ils ont été abandonnés. Non, c’est parce qu’ils n’ont pas accepté de se faire encadrer.

 

NewsGuinée: Mais qu’est-ce que vous vous avez fait pour éviter de ce qui est arrivé à Magica ?

 

Malick Kébé : Tous ceux qui me connaissent savent ce que j’ai fait jusque-là dans leurs familles. A un moment donné, j’ai parlé aux parents. Je les ai dits : «Attention ! Les enfants-là

ont besoin d’être encadrés. Mais, malheureusement, les parents voulaient gérer leurs carrières alors qu’ils n’avaient pas la formation requise.

Comme les cachets venaient, avant les deux touchaient 500 000 GNF par concert. Ils (ndlr Two Marley, Magica) ont commencé d’abord à se partager. Quand l’un va jouer aujourd’hui à Kankan pour 500.000, deux ou trois jours après, l’autre aussi va jouer à Kankan pour 500.000. ça s’est fait devant tout le monde ici. Je suis passé en famille, je me suis battu, j’ai parlé à la famille et j’ai dit : « Attention ! Vous allez finir par détruire ce groupe ». Personne ne m’a écouté.

En plus de cela, tout le monde savait qu’ils étaient à fond dans les vices : la drogue, l’alcool…. On parle de Magica aujourd’hui, même si c’est toi (ndlr interviewer), tu commences tout à l’heure à t’adonner à fond à la drogue, tu vas devenir fou. Il n’y a pas de secret à cela. Il y a beaucoup de fous qui sont au cabanon, c’est parce qu’ils se sont  adonnés à la consommation de la drogue. La drogue tout le monde sait que c’est nocif pour la santé d’un être humain.

La dernière fois, il est venu me trouver en ville ici. Il est venu, il m’a parlé.

Je l’ai emmené à regretter ses actes en lui disant : « qu’est ce qui t’a mis dans ça ? »

Il m’a dit : « oui, c’est la drogue ».

Et, jusqu’à présent, je suis sûr qu’il continue à consommer la drogue. Comment voulez-vous qu’on puisse soigner quelqu’un qui continue à se droguer dans les quartiers. C’est difficile, vous savez, de sortir quelqu’un de cet état de fait. Il faudrait que la personne accepte de se faire soigner. Allez-y au cabanon, et demandez, ils vous diront qu’il a été interné là-bas. Mais qu’est-ce que vous voulez ? Si tu es interné, on te soigne aujourd’hui, demain tu vas encore consommer la drogue, tu vas retomber encore là-dedans. Donc, c’est important que les gens comprennent, que ce qui leurs arrivent là, c’est eux qui l’ont cherché.

 NewsGuinée: Voici que vous n’avez pas fini d’émerveiller dans le monde culturel  et vous avez un pied dans le sport. Vous êtes le manager de l’international guinéen Naby Keïta ‘’Déco’’ l’un des footballeurs africains les plus chers au monde.

 

Malick Kébé : En Guinée d’abord, c’était un talent né, quand je l’ai rencontré. Beaucoup de personnes parlaient de lui. Je suis allé le rencontrer. La première chose qui m’a impressionné quand je suis venu le voir, il m’a dit : « Tonton, on va aller voir ma maman ».

Donc, j’ai compris que c’est quelqu’un qui savait où il voulait aller et qu’il avait l’amour de sa famille. Donc, on n’est allé voir sa maman. Et quand j’ai expliqué tout ce que j’avais comme projet pour lui, tout de suite sa maman m’a dit : « Je te donne mon fils ».

Et donc,  j’ai récupéré Naby, il est resté pendant quatre mois chez moi. Nous sommes partis à maintes reprises (ndlr en Europe). C’est après deux échecs à l’étranger que Naby est venu à Santoba (ndlr un club de football à Conakry). A Santoba, il a fait une saison en ligue 2 qu’il n’a même pas terminé. C’est vers la fin de la saison qu’il est reparti pour d’autres essais.

 NewsGuinée: Comment vous avez expliqué les échecs de Naby Keïta en France ?

Malick Kébé : Les clubs de football disaient qu’il n’était pas bon techniquement. Mais, aujourd’hui, toutes ces personnes moi, je dis que ce sont elles qui ont raté leur coaching. Ce n’est pas Naby. Naby est un très bon joueur  mais eux ils n’ont pas bien regardé Naby pour détecter les qualités cachées qu’il avait.

Tant mieux pour les clubs qui ont fait confiance en Naby : Istres, Salzbourg, Redbul, Leipzig. Istres l’a transféré pour presque 2 millions d’euros, Salzbourg l’a transféré pour 15 millions et aujourd’hui c’est Leipzig qui le transfère pour 52 millions d’euros hormis bonus. Donc, c’est pour dire qu’il est important de faire confiance aux gamins. Et moi, je fais énormément confiance à ce petit. Dès le début de sa carrière il m’a dit : « je vais jouer au Barça »

Et moi, je lui ai dit, ce que je recherche aujourd’hui que tu m’apportes le Ballon d’or africain. Donc, voici les deux engagements que nous nous sommes pris et on n’est en train de se battre pour atteindre ces objectifs.

 NewsGuinée: Vous êtes le directeur général du Fonds de Développement des Arts et de la Culture. Que représente ce fonds ? 

Malick Kébé : Le FODAC est un fonds qui est là pour aider les artistes, les structures à se développer. C’est un fonds qui va subventionner un certain nombre d’activités. Il y aura un canevas pour venir chercher ce fonds. Les gens pensent que ça va être un fonds ou tu viendras te mettre  au guichet pour dire donne lui de l’argent. Non, ça ne se passera pas comme ça. Il y aura un Conseil d’administration. Les gens vont déposer des projets, il faudrait que d’abord que le projet soit un projet pertinent, un projet qui mérite d’être accompagné, un projet qui va durer dans le temps et en fonction de ça nous essayons de voir est ce que ça rentre en droite ligne avec les objectifs du Fonds développement des arts et de la culture.

NewsGuinée: Est-ce que ce fonds est disponible ?

Malick Kébé : Non, le fonds n’existe pas encore.

NewsGuinée: Mais depuis 10 mois, vous êtes directeur de ce fonds ?

Malick Kébé : Ce que les gens ne comprennent pas, la direction de ce fonds existe depuis 2008. Mais, malheureusement, le décret qui crée la direction n’était pas signé. Moi j’ai été nommé à la tête de ce fonds en janvier 2017. Quand je suis arrivé, j’ai vu qu’il y a un vide juridique. On ne peut pas te donner de l’argent si ce n’est pas indiquer comment l’argent là va être utilisé. Moi,  je me suis attelé d’abord à faire signer ce décret. Bien entendu,  avec tout le département, tout le ministère, l’implication du ministre en personne, nous sommes arrivés à faire signer ce décret. Dieu merci, le mérite revient au ministre, au secrétaire général, au chef de cabinet à tous les cadres du Ministère de la Culture et du Patrimoine historique. Maintenant, nous attendons l’année prochaine. Parce que le budget sera le budget 2018 et non pas celui de 2017. Nous allons voir ce que l’Etat va nous octroyer pour que nous puissions accompagner ces différentes structures pour la réalisation de leurs différents projets qui rentrent, bien entendu, dans le développement et qui sont des projets qui durent, qui ont des impacts à la fois sur l’artiste mais également sur tout son environnement.

 NewsGuinée: Quel est votre choix entre la culture et le sport? Ou vous vous dispersez souvent ? 

 Malick Kébé : Je suis un polyvalent, que ça soit sport ou culture, je me sens mieux partout. Dieu merci, j’arrive à apporter mon grain de sel.

 

NewsGuinée: S’il y a un choix à faire ?

Malick Kébé : Moi, ce sont les jeunes que je choisis, et comme c’est le dénominateur commun, ce sont eux qui me mènent soit au sport ou à la culture.

NewsGuinée:  Malick Kébé merci. 

 Malick Kébé : C’est à moi de vous remercier pour tout l’intérêt que vous portez sur ce que nous faisons. Merci beaucoup.

Interview réalisée par Mohamed Bah

Publicité