Au lendemain de la décision de la Cour Suprême qui s’est déclarée incompétente à trancher la crise née de l’élection de l’exécutif du conseil communal de Matoto, le candidat de l’UFDG, principale formation politique de l’opposition se montre toujours très déterminé à continuer le combat.
Interrogé par téléphone, Kalémodou Yansané a fait un commentaire sur cette décision qui continue de faire débat dans le milieu politique guinéen.
« La Cour a dit que le processus électoral au niveau d’une localité, tous les contentieux relatifs au processus se règlent au niveau des tribunaux des localités. Et que c’est du ressort exclusif de la Cour de la localité », a entamé Kalémodou Yansané.
Poursuivant, il a indiqué que la déclaration du ministre rentre dans le cadre du contentieux. Ceci, voudrait dire selon lui que ni la Cour suprême, ni le ministre ne sont compétents pour examiner une telle situation.
« Nous, nous avons estimé que le fait qu’un délégué ait déchiré les documents, nous avons estimé que c’est un incident, ce n’est pas un contentieux. Le contentieux, la signature n’est pas bien faite, ça n’a pas été bien compté, l’urne n’est pas transparente, ça c’est le contentieux, nous, nous avons estimé que c’est un incident. Et que donc par cet incident-là, le ministre a pris une décision administrative, nous avons estimé que les décisions administratives sont traitées par la chambre administrative de la Cour suprême. Donc, nous sommes venus auprès de la Cour suprême, mais la Cour suprême qui est la justice suprême du pays aujourd’hui a estimé que l’incident-là rentre dans le cadre des contentieux et dès que l’incident là, rentre dans le cadre contentieux, les contentieux se règlent au niveau du tribunal de première instance de Mafanco. Mais là, également, on ne peut saisir le tribunal de Mafanco que dans un délai de 72 heures après le contentieux. Nous, nous sommes élus régulièrement, on ne se plaint pas, c’est celui qui se sent perdant, qui doit aller auprès de la Ccour de Mafanco », a précisé Kalémodou Yansané.
A la question de savoir s’il va désormais faire son recours au niveau du tribunal de première instance de Mafanco et s’il va désister pour la reprise du vote, le candidat de l’UFDG a été droit dans ses bottes.
« Nous, nous sommes d’accord des résultats de l’élection du maire, nous avons eu 23 sur 45. Je ne vais pas devant un tribunal parce que les résultats sont clairs et net. Deuxièmement, je ne peux plus aller à un autre vote pour invalider quelque chose qui n’est pas invalidé », a-t-il martelé.
BARRY Ibrahima
