Magouille sur les listes du rpg-arc-en-ciel: les dessous d’une spécificité

Publicité

Dans le cadre des élections communales du 4 février 2018, le RPG-arc-en-ciel (ou plus exactement ses listes) se réserve une spécificité. Au sein du parti au pouvoir en effet, l’ordre d’inscription sur la liste de des candidats ne signifierait rien. Ainsi, le premier de la liste n’est pas assuré, comme c’est le cas sur la liste des autres formations politiques en compétition, de se faire élire maire au lendemain des élections. Comme dans la théorie des grands électeurs, c’est, nous dit-on, à l’issue du vote des électeurs lambda que les conseillers élus, devraient, à leur tour, se retrouver pour se choisir le maire. Il semble que c’était là une manière de surmonter (tout au moins provisoirement) les bisbilles entre le parti et ses alliés. Sauf qu’il y a des raisons qui laissent croire qu’il n’y a pas que cette motivation pour justifier cette approche singulière.

De fait, la promesse qui voudrait que les conseillers, une fois élus, éliraient souverainement le maire, ne serait qu’un leurre. La réalité serait qu’au sein du parti (et plus ultimement le président de la République), on entend désigner le maire dans les zones où le parti aura été victorieux. Et la tactique n’est pas dénuée d’arrière-pensées politiques. En effet, on voudrait ôter aux futurs maires l’illusion de la légitimité tirée de leur élection par les populations. Alpha Condé, puisqu’il s’agit de lui à la fin du compte, s’évertuerait à faire croire aux futurs élus qu’ils doivent leurs responsabilités à son bon vouloir. Ainsi, il s’assurerait leur contrôle et leur dévotion. Ce qui, eu égard à certaines velléités et au rôle que peuvent jouer les élus locaux en pareilles circonstances, n’est pas rien.

S.Fanta

 

Publicité