L’opposition guinéenne entre politique du ventre et crédibilité en jeu ?

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« Dans les années qui viennent, les opposants guinéens vont disparaître ».            

 Ces propos, tenus quelques années avant, sont ceux du président de la République, Alpha Condé. Des propos qui auraient fait sursauter certains leaders de l’opposition pensant à l’hypothèse d’une élimination physique. Pourtant, loin de cette hypothèse, cette déclaration dissimulait les menées d’un homme politique qui, aussi rusé qu’un félin,  excelle en manipulation de ses adversaires (nomination de cadres de l’opposition à des fonctions juteuses, achat de conscience etc…).

Décidément, à la suite de nombreuses nominations calculées, il n’existe plus en Guinée une opposition crédible capable de tenir tête au locataire de Sekhoutoureah. Stratagème prévisible du  ‘’Kôrô’’ national qui dissimule derrière tout pic un message.

Après avoir lui-même désigné « le chef de file de son opposition », auquel il est octroyé un montant de 500 millions de francs guinéens par mois, le président de la République, Alpha Condé, ne finit pas de surprendre par ses stratagèmes politiques. Poursuivant sa politique de fragilisation de l’opposition, jeu auquel celle-ci concourt volontairement, le chef de l’Etat guinéen tend à l’absorber par des nominations aux différents postes de ministre ou de conseiller.

Nombreux observateurs de la scène politique guinéenne estiment que le président Alpha Condé n’a plus d’adversaires sur le terrain en Guinée. La politique du ventre aurait eu le dessus sur la lutte des convictions. Est-ce pour prédisposer les guinéens à l’éventualité d’un 3ème mandat en 2020 ? C’est le mystère absolu.

Par O. Jack Bérété

 

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