Lola : les activités pénalisées à l’hôpital préfectoral par manque de subvention

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L a première session du comité technique préfectoral de la santé de Lola, organisée par la direction préfectorale de la santé avec un appui financier du PASA et de l’ONG Terre des Hommes s’est achevée ce mardi 04 septembre 2018. Cette rencontre de trois jours a regroupé les médecins et infirmiers, les autorités locales, les acteurs de la société civile et les partenaires de la santé de la préfecture.

Cette rencontre de trois jours avait pour objectif, de débattre les problèmes auxquels fait face le secteur de la santé dans la préfecture et de rechercher des solutions à ces problèmes pour améliorer les performances du secteur en vue de favoriser une meilleure prise en charge des patients.

Durant ces trois jours de travail sous la haute autorité du préfet de Lola, les débats se sont accentués sur les présentations des résultats du monitoring des services de médecine, de pédiatrie, de maternité, du laboratoire, et des centres de santé.

Ces présentations ont permis aux exposants de s’exprimer sur la baisse au niveau de certaines couvertures notamment la vaccination et la malnutrition, baisse consécutive à la rupture de vaccins enregistrée en avril et mai dernier, ainsi qu’au manque de nutriments.

Le directeur de l’hôpital préfectoral, Dr Kaba Keïta, explique le déficit économique que rencontre son institution qui, selon lui est due au manque de subvention et à la politique de gratuité de certaines interventions notamment la césarienne et l’accouchement : « l’État voudrait que le paysan qui se trouve au dernier coin de la Guinée soit pris en charge gratuitement, parce que pour lui, le paysan ne sait pas si la Guinée produit de la bauxite, de l’or ou du diamant », a-t-il dit indiqué, avant de déplorer que le même État ait fixé des tarifs sociaux.

Il poursuit en disant que tous les problèmes qui secouent leur préfecture sont dus au manque de subvention de cette année : « surtout, qu’il y a eu des décisions politiques. Césarienne gratuite, accouchement gratuit, alors que toutes ces interventions coûtent excessivement cher. Donc si nous n’avons pas de subvention, il nous sera très difficile d’y faire face », a expliqué Dr Kaba Keïta.

Il conclut en souhaitant que l’État trouve des solutions urgentes au manque d’appareils de radiographie pour permettre à l’hôpital de bien fonctionner.

Quant au préfet de Lola qui a clôturé la rencontre, il a demandé aux participants de redoubler d’efforts pour améliorer la qualité des services des structures sanitaires de la préfecture : « je souhaite pour cela, la mise en pratique des stratégies élaborées au cours de cette rencontre », a déclaré Sâa Youla Tolno.

À noter que cette rencontre doit avoir lieu tous les six mois pour permettre une analyse des faiblesses de l’activité sanitaire au cours de la période écoulée.

Saran TRAORÉ

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