Conakry Express, le train de la banlieue, a été attaqué le 08 Janvier 2018 dans le quartier Carrière par des jeunes manifestants. Ils réclamaient le retour de l’électricité dans leur quartier situé dans la commune de Matam. Bien public, ce train -qui assure le trafic Kagbelen Kaloum a été vandalisé: les portes ont été saccagées et les vitres ont été caillaissées.
Selon le directeur général de la Société Nationale des Chemins de fer de Guinée, Naby Badara Yora, le bilan est très lourd et les conséquences sont énormes pour le transport urbain:
« Les pierres se sont retrouvées à l’intérieur du train pour blesser certains passagers. Neuf portes, dont les vitres, ont été complètement cassées. 3 fenêtres latérales, qui sont en double vitre, ont été endommagées. 12 vitres cassées. Le tout pour une valeur d’environ 30 millions de francs à débourser pour pouvoir les remettre en place. Immobilisé pour des dommages enregistrés suite à ces attaques, le train Conakry Express sera hors service pendant une dizaine de jours. La perte, pour une la recette journalière moyenne de 10 millions par jour, s’élève à 100 millions de francs guinéens. Sa remise en circulation demande des moyens matériels et financiers »
Au-delà des dégâts causés qu’il faut évaluer à 30 millions et 100 millions de perte, durant 10 jours d’arrêt, selon la direction général de la Société Nationale des Chemins de fer de Guinée, la population des cinq communes de Conakry et environs sera sevrée pendant cette période.
Conakry Express est le fruit d’un contrat signé , en 2010, entre la junte militaire en Guinée et la Compagnie China International Fund représentée par Guinea Developpement Corporation. Depuis plus de 7 ans , il dessert la capitale Conakry. Après 11 mois d’arrêt pour non paiement des montants , par l’État guinéen, investis dans l’assistance technique, à la formation du personnel local, à la fourniture de carburant, au rechange des pièces qui sont restés à la charge de China International Fund, c’était le 16 août dernier seulement que le train était rentré en activité.
Par Mohamed Bah
