La similitude viscérale des crises politiques africaines  la guinée et le congo rdc

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De tous les pays du monde notre pays ressemble bien, à nombre d’égards exceptée la violence armée au pays de Lumumba, l’immense Congo, avec ces bidons jaunes le long des points d’eaux, ses manifestations quasi-quotidiennes, ses crises d’électricité avec tout son potentiel énergétique, est identique à notre Guinée, par la ressemblance des problèmes posés, l’histoire répressive des dictatures qui se sont acoquinées avec les grands consortiums miniers du monde, c’est à croire que ces régimes ne sont pas parrainés par eux.

Au début deux pays auxquels les colons français et belges plaçaient tous leurs espoirs, deux pays, deux cas d’école, deux choix différents, aboutissant au même et identique résultat : L’ÉCHEC.

En 1958 la Guinée ouvre le bal, Sékou Touré dans un discours resté mémorable ouvre la voie de la “pente glissante” de la rupture, le discours du 25 août signe la rupture avec la France Gaulliste, suivra le « NONʺ cinglant de Sékou Touré contre tout compromis avec la métropole, à ce discours historique, De gaulle répond par le défi des difficultés à venir dans la construction de la nouvelle nation.

À notre historique : « nous préférons la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage », De gaulle répond : « l’indépendance est à la disposition de la Guinée, elle peut la prendre mais des obstacles il y en aura », et seul Dieu sait que des obstacles il y en eu. Deux ans plus tard, le Congo-belge se met dans la dynamique d’affranchissement enclenchée par ce qui restait de l’Afrique française.

QUI OUBLIERA ….

À Léopold ville, en ce mémorable 30 juin 1960, Patrice Lumumba fait exactement ce qu’avait fait Sékou Touré face à De Gaulle, l’histoire se répéta non sans balbutiement et beaucoup de sang fut versé dont le sien, d’ailleurs jusqu’à aujourd’hui ça saigne encore.

Au discours élogieux et magnificateur du colonialisme belge œuvre de génie du roi coupe-main Léopold II, le jeune nationaliste-panafricaniste Lumumba répond par un souvenir vivace encore douloureux du traumatisme colonial, la suite est connue. Mobutu régna comme Sékou à peu près et chacun rallia un camp et trouva un grand protecteur. Dans les années 1990 suite aux injonctions de François Mitterrand à la Baule pour plus de démocratie en Afrique francophone, le Congo et la Guinée à l’instar des autres pays se lancent dans la démocratie électorale bâclant au passage le fonds du problème en le couvrant sous l’apparente forme des draps de la démocratie.

En 1996, les deux régimes furent ébranlés par une grogne militaires, la Guinée du Général Conté jugula le problème et le Congo de Mobutu succomba à l’assaut des forces rebelles soutenus par le voisin Rwandais et amener par L’AFDL de Laurent Désiré Kabila.

DEUX GOUVERNEMENT D’UNION ET D’OUVERTURE L’UN OBTENU SOUS LA PRESSION DES ARMES, LE SECOND PAR LA FRONDE SOCIALE :

Le début du millénaire a été difficile et violent pour les deux pays “jumeaux à problème” la Guinée essuyait des attaques rebelles et le Congo était un champ de bataille d’une guerre interposée, c’est dans cette situation que Jeans Pierre Bemba est devenu vice-président.

MOUSSA DADIS ET MOÏSE KATUMBI :

LA PROBLÉMATIQUE DU RETOUR À LA TERRE PROMISE :

Aujourd’hui injustement deux citoyens de ces deux pays sont persona non grata dans leurs pays respectifs, Moussa Dadis Camara et Moïse Katumbi, dont le simple trait commun et celui-ci :  faire peur, être des probables présidentiables ou des potentiels forces de contestation et de déstabilisation pour leur pays, ils sont de véritables poudrières.

Autre point commun être condamné ou inculpé par la justice de leurs pays, et vouloir répondre devant cette même justice sans le pouvoir, le paradoxe de la justice en Afrique !  

LA PRISON QUAND ILS RENTRERONT S’ILS RENTRENT :

Ils tentent de rentrer dans leurs pays où ils pourront s’offrir une prison dorée et ajouter un peu de problème à ceux existant, mais comme en Afrique beaucoup font de la politique pour éviter la prison, Moïse katumbi tente par tous les moyens aérien et terrestre de regagner le Congo et son Katanga natal, chose que ne lui facilitera pas Kabila, car Moïse Katumbi est du Katanga, la région d’origine de Kabila Kebangue, ils se partagent le même électorat, et le gros du noyau dur de l’armée est composé des originaires du Katanga, tout ce beau monde pourra se tourner vers Moïse pour les sauver de la tumultueuse traversé électorale, ce qui n’arrange pas les affaires de Kabila qui a du mal à trouver un dauphin,  sûr que son dauphin ne pourra pas faire le match avec un Moïse Katumbi tout-puissant.

Quant à notre compatriote Moussa Dadis Camara, il scrute l’horizon à Ouagadougou en attendant qu’il s’éclaircit sur le macabre 28 septembre et qu’il le blanchit.

OURY Mötelly

 

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