La ministre de l’action sociale sur les faiblesses de son département

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En marge d’une conférence de presse animée ce lundi 27 mai 2019, la ministre de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance a fait l’état de lieux de son département, avant de présenter les programmes, les acquis et les défis à relever.

Ce passage de Mariama Sylla s’inscrit dans le cadre des conférences de presse hebdomadaire des membres du gouvernement initié par le Chef de l’Etat pour parler de sa gouvernance durant ces dernières années.

A l’entame de sa communication, Mariama Sylla a tout d’abord dévoilé les difficultés qu’elle rencontre au sein de son département.

« Les réelles faiblesses de mon département, c’est la faible perception de la mission de mon département par les communautés, il faut le dire, les gens pensent toujours que c’est un ministère qui est chargé de la mobilisation sociale. L’autre faiblesse est que le budget alloué à mon département est  faible par rapport à tout ce que nous avons comme mission et objectif à atteindre. L’autre, c’est par rapport au manque de siège, nous n’avons pas de siège du département. Les structures sont dispersées à travers la ville, ça il faut reconnaitre. Nous communiquons moins. Donc, je salue aujourd’hui que ce ministère soit doté d’un conseiller chargé de la communication à l’image des autres. Mais comme vous le savez, la communication ça nécessite de gros moyens », a-t-elle déclaré.

Plus loin, Mme Diaby Mariama Sylla évoque aussi la sous représentativité de son département au niveau de l’intérieur du pays.

« Au niveau déconcentré et ça, on n’est pas représenté, c’est difficile. Par endroit, le ministère se résume à un seul directeur et les autres compartiments du ministère ne bénéficient pas parce que tout simple, soit ceux qui sont-là ne veulent pas aller à l’intérieur ou bien la motivation n’est pas là. C’est pourquoi, on a opté pour la stratégie du faire-faire. Mais nous voulons dans les prochains jours meubler le cadre organique de notre département et nous travaillons dans ce sens avec le ministère du budget et de la fonction publique » a-t-elle ajouté.

Récemment, la Guinée s’est dotée de sa première politique de protection sociale, ce qui, aux yeux de la ministre de l’action sociale, constitue une très bonne nouvelle pour les couches vulnérables parce que la politique prend en charge tout le problème social.

« Je remercie le gouvernement d’avoir accepté de favoriser la mise en place de cette politique. Une politique, il faut la mettre en œuvre. Pour le faire, il faut une stratégie. Aujourd’hui, nous avons un plan stratégique que nous avons élaboré et qui a été validé. L’atelier de validation était présidé par le premier ministre », a révélé Mariama Sylla.

Barry Ibrahima

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