La guinée, le pays des reconnaissances à titre posthume : baïlo telivel diallo exprime son regret et son désarroi

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J‘apprends le décès de Papa Camara, et je viens de lire de nombreux témoignages, qu’il me  faut apprécier. 

Ceci étant, je regrette infiniment, j’éprouve une très grande douleur par ce que nos corps constitués et nos organisations sociales ne rendent hommage à ceux qui ont servi corps et âme la patrie qu’au lendemain de leur fatale disparition, parfois suite à une longue maladie et à de dures épreuves de misère et d’abandon. Je me suis permis de déclarer, et c’est encore ma position, que je ne témoignerai plus pour les morts, mais pour ceux qui sont encore vivants. « laissons les morts avec les morts, et occupons-nous des vivants ». Nous avons encore parmi nous Petit Sory, Cherif Souleymane, et d’autres, et parmi les artistes, Sekou Bembeya, Sekou Legrow, Hamidou Bangoura, Jeanne Macauley, et d’autres, nous avons les Compagnons de l’Indépendance, et des intellectuels comme Ibrahima Kaba Bah et Niane, et d’autres ! 

Oh Dieu Tout-Puissant, aide-nous à leur témoigner notre reconnaissance, aide-nous à leur dire merci, ici et maintenant, aide-nous à marquer sur des supports audiovisuels indélébiles les figures épiques de notre histoire PENDANT QU’ILS SONT ENCORE LA, prêts à témoigner, de visu, au lieu d’attendre qu’ils ne disparaissent à jamais pour verser des larmes inutiles. 

L’Au-delà appartient absolument à Allah. Nous, ses créatures, ne pouvons agir qu’ici I-bas.

 Par Baïlo Telivel Diallo 

Homme de culture

Ex. Ministre de l’enseignement supérieur

 

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