La guinée de tous les défis : des défis à défier ou se défiler face aux défis ?

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Nicolas  Machiavel affirmait : « Tout n’est pas politique, mais la politique s’intéresse à tout ». Dans la  même logique d’enchaînement, Charles de Montalembert, professait : « Vous avez beau ne pas vous occuper de politique, la politique s’occupe de vous tout de même ».

L’action d’un gouvernement, qu’elle soit bonne ou mauvaise, impacte directement ou indirectement sur la vie des gouvernés. Dans la mesure où l’action se solde par des résultats négatifs, une partie de la population qui, disposant déjà d’un capital culturel, économique, intellectuel et relationnel, se constitue en opposition et puise dans son répertoire pour faire plier le gouvernement.

La Guinée, disposant de ressources diverses et variées, se trouvant dans une configuration qui impacte sur la rotation de ses dirigeants, peine à relever un défi majeur. Gouvernée et pillée par des politiques qui n’ont aucune conviction, elle tente de sortir la tête de l’eau. Cette situation socio-politique et économique de la Guinée pousse à réfléchir sur l’héritage que la classe politique vieillotte va, à cette allure, laisser à la génération future. La première analyse qui se pointe est la suivante. En Guinée, tout comme dans certains pays africains, la mauvaise gouvernance est une stratégie purement politique que le pouvoir met en place dans le dessein de rebuter, de décourager la population ou dans le but d’entretenir le désenchantement au niveau national afin de maintenir le statu quo, c’est-à-dire l’enrichissement personnel de la classe dirigeante. Ce n’est ni les hommes capables, ni les ressources qui manquent à ce pays pour se hisser au rang de grande puissance.

Constatant, depuis quelques années, cette marche en arrière enclenchée en Guinée, il semble qu’il faille ne pas tomber dans le pessimisme ou dans le défaitisme. Cette stratégie de la mauvaise gouvernance ne doit pas empêcher d’aller de l’avant, ni de travailler dans l’intérêt du pays. Dans cette configuration du champ politique Guinée, s’engager pour changer les choses est ce qu’il faille mettre en avant afin, ensemble, de définir la trajectoire que doit emprunter la Guinée. Le rajeunissement de la classe politique, la réforme du système éducatif, sanitaire, et tant d’autres réformes sont à mener pour que cette jeune génération puisse, dans la mesure du possible, offrir à ses descendants un pays gérable. Les chantiers sont nombreux et vastes, mais avec le courage et la solidarité, la Guinée finira par retrouver son sourire.

Par Elhadj Aliou Diallo, conseiller stratégique de Siaka Barry

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