E ngagés dans un bras de fer avec le gouvernement, les enseignants des 5 communes de la capitale étaient massivement mobilisés ce samedi 06 octobre 2018 au siège du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée “SLECG”. L’objectif de la rencontre était de lancer un appel aux parents d’élèves mais aussi, d’informer l’opinion sur les agissements de certains responsables des établissements d’enseignement scolaire notamment ceux de l’intérieur du pays.
À l’entame de sa communication, le secrétaire général du SLECG, a lu la Fathia (première sourate du Coran ndlr) pour l’enseignant qui faillerait à leur convention relative à la continuité de la grève jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications de 8 million de francs guinéens (négociable) comme salaire de base. Aboubacar Soumah declare : “nous informons l’opinion nationale et internationale que nous comptons poursuivre la grève, et face aux manoeuvres dilatoires orchestrées par les autorités gouvernementales, nous appellons tous les enseignants du pays à résserer les rangs pour que le lundi, on continue à observer le mot d’ordre de grève”. Plus loin, il renchérit en attanquant certains responsables administratifs : “ les responsables administratifs qui sont entrain de proférer des menaces à l’endroit de nos enseignants à l’intérieur du pays, mais aussi à Conakry, nous les invitons à bien vouloir se ressaisir; faute de quoi, nous allons, purement et simplement, demander leurs départs ” a-t-il martelé.
Il reste à savoir, si les enseignants vont obtemperer à cet appel lancé par leur camarade Aboubacar Soumah. En tout cas, à l’allure où vont les choses, l’année scolaire 2018-2019, à l’instar de la précédente, risque d’être très mouvementée.
Aminata Condé
