Kankan: poursuite du processus de destruction des engins explosifs dans les camps militaires

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A e processus de déterrement des anciens stoks de munitions et engins d’explosifs enfouis dans les camps militaires du pays se poursuit. Après l’étape de Kindia en 2016, des experts français et guinéens, ont entamé, lundi 22 octobre 2018, une mission de travail au camp militaire Doundiata Keita de Kankan.

Prevue pour deux mois, cette opération, qui est financée par l’union européenne, vise à sécuriser la ville de Kankan et la population sur les risques liés à l’enfouissement de minutions.

« Après l’étape de Kindia en 2016, d’où nous avons enlevé de terre de plus de 600 tonnes de munition. En 2018, nous avons été entendus de nouveau par notre partenaire l’Union Européenne et nous allons ouvrir un chantier à Kankan pour sécuriser la ville et la population par rapport au risque d’explosion de minutions qui ont été consciemment ou inconsciemment enfouies pendant les différents régimes qui se sont succedés » a expliqué le capitaine Génin Dedié, l’un des responsables de la mission.

Poursuivant, l’officier français a indiqué que deux zones d’enfouinement ont été décelées à l’intérieur du camp Soundjata Keita.

« Ces zones seront identifiées et sécurisées avant de procéder à l’extraction et aux triages. Mais celles dont la destruction nécessite le déplacement seront transportées à Koumban pour élimination par explosif, une localité située à 35 kilomètres de Kankan » a précisé capitaine Génin Dédié.

Parlant au nom du gouverneur, le directeur du cabinet du Gouvernorat de Kankan, Almamy Simbaly Camara a salué l’idée à sa juste valeur.

 »La population de Kankan est une population agropastorale qui est en contact avec le sol. Et si par endroit, nous apprenons qu’il y’a des zones à déminér  et qu’absolument nous devons faire éloigner la population, cela nous enchante » s’est réjoui le chef du cabinet du gouvernorat de kankan.

Contacté en aparté par newsguinee. info, un responsable du ministère de la défense, s’exprimant sous l’anonymat, a rappelé que « le camp Soundjata Keita est un camp qui date depuis l’époque coloniale », avant de révéler que pendant la lutte de résistance à la colonisation, il y a eu des munitions abandonnées ou non explosées dans les champs de tirs.

Plus loin, ce cadre a affirmé que la Guinée s’est mal séparée avec la Métropole. Cest pourquoi, dit-il, la nécessité de cette opération de « destruction et l’enfouissement des armes et autres biens qui n’ont pas pu être transporter par celle-ci.

« Aujourd’hui, vu l’avancée de l’urbanisation, il faut déminer l’enceinte des camps et les champs de tirs afin de maintenir la sécurité des paisibles populations riveraines » soutient-il.

Malick Diakité

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