Kankan : grogne à l’usine de coton

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Cette grogne qui perdure jusqu’à date, et qui oppose les transporteurs  aux autorités du projet coton, a commencé depuis le lundi dernier,  au quartier Kankan-Koura qui abrite l’usine.

Très tôt ce mercredi matin, ces chauffeurs et apprentis de camions qui drainent la matière première de ce projet des villages vers l’usine de traitement, ont pris d’assaut toutes les rentrées de l’usine pour exiger aux autorités de permettre le payement de leurs frais de transports.

 « Ce que nous demandons à l’usine, c’est de débarquer tout simplement nos camions. Nous avons souffert ici. Depuis deux semaines et quelques, nous sommes là avec nos camions que vous voyez immobilisés là dans la cour de l’usine. Or, nous sommes au mois de ramadan, nous avons faim et nous avons fini de cueillir toutes  les mangues se trouvant dans la  cour. Pourtant, on nous a dit que le progrès en marche, mais ici le projet est arrêté » », a déclaré Moussa Kouroussa, l’un des apprentis de camion.

Pour sa part, Bakary Traoré, chauffeur, qui affiche sa déception, a lui aussi dénoncé les conditions pénibles dans lesquelles les transporteurs font leur travail.

 « C’est nous qui transportons le coton du champ de production jusqu’à l’usine de traitement. On souffre en brousse là. Arrivé ici, on nous fatigue de la sorte encore. Depuis le premier jour du ramadan je suis là, mon camion même est au garage et je n’ai rien pour le dépanner parce qu’ils détiennent mon argent. A chaque fois quand on les réclame, ils disent qu’il n y a pas de carburant pour faire fonctionner l’usine pour faute d’argent. C’est pourquoi, nous avons décidé de fermer toutes les portes d’accès aujourd’hui » a martélé Bakary Traoré.

En dépit de la mise en place d’un comité d’urgence de gestion au sein de l’usine, les crises intempestives continuent de miner la filière cotonnière de Kankan.

Malick Diakité

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