A près un mois d’opération, la campagne d’extraction de munition a pris fin, mardi O4 décembre 2018, à Kankan en haute Guinée. Ces munitions sont issues d’anciens stocks de l’Armée guinéenne.
Au camp Soundjata Keita de Kankan, plus de 165 tonnes d’anciens stocks de munitions étaient abandonnées dans plusieurs zones.
Selon le gouverneur de la région de Kankan, ces sites où s’étaient enfouis ces explosifs ou armes dangereuses constituaient un danger non seulement pour les militaires du camp Soundjata Keita, mais aussi pour toute la population de Kankan.
«C’était un risque de voir nos militaires cohabiter ces sites de mine qui pouvaient exploser à tout moment. Même la population de Kankan n’était pas en sécurité. Mais avec cette opération on vient d’enlever une épine dans nos pieds » s’est réjoui a dit Mohamed Gharé, gouverneur de la région de Kankan.
Quant au chef de la coopération de la délégation de l’Union européenne, ce projet a été une réussite. Car dit-il la mission a permis de sécuriser définitivement le site et de prévenir tout risque d’explosion majeure.
« Nous avons plusieurs raisons de nous féliciter, et de saluer la réussite de ce projet. D’abord, parce qu’il s’agit là d’une action très concrète, au service de la protection de population de Kankan et de la prévention des risques. Et cette menace était bien réelle, puisqu’au total ce sont plus de 165 tonnes d’explosifs qui ont été extraits en plein centre-ville, pour être détruis » a déclaré Gerald Hatler
Cette opération de destruction a été menée grâce à l’appui financier de l’Union Européenne à hauteur de 450 milles euro (plus de 4,6 milliards de francs guinéens) et de la France pour 114.714 euros, avec une participation en dotation de matériels et équipements des forces de défense et de sécurité guinéenne, pour un montant de 100 milles euros.
Mata Malick Madou
