Journée internationale de la francophonie : « si le français chute par endroit , il monte au même moment dans certaines régions du monde » dixit louise mushikiwabo

Publicité

A la tête de l’OIF depuis plus de 4 mois, la nouvelle Secrétaire s’est exprimée sur les antennes de TV5. Elle entend sonner la révolte face à l’anglais et compte bien imposer le Français aux prochains Jeux Olympiques.

C’est dans l’émission le « MONDE EN FRANÇAIS » que Louise Mushikiwabo a évoqué les défis à son niveau. Elue depuis Octobre 2018, elle célèbre sa première journée internationale de la francophone étant aux commandes de l’OIF. Elle n’a pas caché être consciente de l’anglicisme qui mine la langue française depuis peu. Ce qui ne l’a pas empêché de relativiser en ces termes : « Il n y a pas à avoir de complexe car si on semble voir le français chuter, force est de constater qu’il monte ailleurs dans le monde » a indiqué la Rwandaise.

L’Asie du Sud Est et l’Amérique latine seraient les nouvelles terres francophiles où l’OIF aura à faire pour promouvoir le français.

Louise Mushikiwabo a aussi indiqué avoir dans son viseur les Jeux Olympiques de 2020. Prévus à Tokyo, elle se dit offusquée de voir que l’anglais est l’unique langue diffusée. Elle déclarera que « le Français est une langue officielle des J.O et l’anglais n’est pas censé faire du surplace. Ça ne me plait pas car il faut que le français soit à Tokyo du fait d’être une langue officielle » lança l’ancienne diplomate aux confrères de TV5.

Même l’augmentation des frais d’université en France à l’endroit des étudiants africains francophones ne passe pas chez la présidente de l’OIF. Décision arbitraire selon elle qui déclare : « il faut une équité pour que l’espace commun puisse en jouir et nos étudiants francophones en bénéficieront. On doit avoir un système de solidarité francophone vu les pays de départ et d’accueil, donc je ne suis pas vraiment d’avis pour les prix augmentés concernant la scolarité » argumente Louise Mushikiwabo.

La situation en Algérie n’a pas été occultée surtout qu’elle est de ceux qui respectent l’Algérie en donnant raison au peuple. L’OIF suit donc de près cette crise car « les évènements en cours vont au-delà des frontières nationales ».

Une révélation sera faite au passage : « Les femmes m’ont marqué car elles se font entendre. Aussi, il y a des remous sans violences, ce qui montre que le peuple est civilisé dans ses revendications » précise-t-elle, rappelant qu’elle le dit en connaissance de cause car elle connaît ce pays du fait de la coopération bilatérale qu’elle pilotait étant à la tête des affaires étrangères du Rwanda.

A titre de rappel, l’actuelle numéro 1 de l’OIF indiqua avoir été du voyage d’Etat en 2017 du Président Paul Kagamé chez son « grand frère » Abdel Aziz Boutekika. L’ex ministre des affaires étrangères du Rwanda a salué le combat abattu par l’actuel leader Algérien pour que l’OUA devienne l’UA.

Cette sortie médiatique donne bien un aperçu des orientations de Louise Mushikiwabo qui entend maintenir le cap dans un monde où l’anglais mène la danse.

Idrissa Keita

Publicité