International : le maroc lance des représailles contre la guinée

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S i hier, elle ne relevait que de la rumeur. Aujourd’hui, la nouvelle est maintenant officielle. Depuis ce jeudi 1er novembre 2018, l’Etat marocain a mis en exécution sa menace de restriction de voyage contre trois pays africains ; ce sont : la Guinée, le Mali et le Congo-Brazzaville. Les ressortissants de ces trois pays doivent désormais faire face à une procédure spécifique avant de se rendre au Maroc.

Selon nos informations, les ressortissants des pays susmentionnés doivent, quatre jours avant leur départ pour le Maroc, s’inscrire sur une plateforme en ligne appelée AEVM en vue d’obtenir une autorisation de voyage leur permettant d’avoir accès au territoire marocain.

Sur les ondes de nos confrères de RFI, un membre du ministère marocain des affaires étrangères ayant requis l’anonymat, a laissé entendre que : « … le but est de fluidifier les demandes et de connaitre les motifs de voyage des ressortissants … »

A en croire aux autorités du royaume chérifien, ces mesures sont d’ordre sécuritaire et elles n’auraient d’autres visées que le contrôle du flux migratoire. Mais dans la réalité, en ce qui concerne l’immigration légale ou illégale, les rapports de l’organisation internationale de la migration ‘’OIM’’ montrent que la Guinée est loin d’être le premier souci du royaume marocain.

Selon des sources guinéennes, ces mesures doivent plutôt être entendues comme une sanction diplomatique à l’égard de la Guinée. Pour l’heure, les autorités guinéennes évitent le sujet et tout porte à croire que ces mesures ne sont qu’une représaille contre la trahison de la FEGUIFOOT (fédération guinéenne de football ndlr) lors du vote du pays hôte de la coupe du monde 2026.

Pour rappel, pendant le congrès de la FIFA qui s’est tenu à Moscou en juin dernier, la délégation guinéenne avait voté pour la candidature nord-américaine (conjointement portée par les USA, le Mexique et le Canada ndlr) au détriment de celle marocaine ; son allié traditionnel depuis l’époque du président Ahmed Sékou TOURE et du roi Hassan II.

La rédaction

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