Intempéries : une forte pluie provoque des inondations à conakry

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Une forte pluie s’est abattue sur Conakry et à l’intérieur du pays, dans la nuit du 25 à 26 juillet 2018. C’est dans les environs de 3h, 4h que l’inondation a commencé, elle a duré environ deux heures. De nombreux dégâts matériels importants ont été enregistrés.

Assis dans le salon, ses gamins en pyjama papillonnant à droite et à gauche, tous les lits trempés, les appareils électroniques débranchés et les femmes de la maison s’activant avec des seaux d’eau en main, c’est dans cette atmosphère de désolation que les reporters de guineeactuelle.com ont trouvé la famille BANGOURA après l’inondation de leur maison à Entag dans la commune de Matoto.
Moussa BANGOURA, avec l’air un peu déboussolé, déclare que tout a commencé chez lui vers 3h30 : « j’ai entendu des clapotements dans les toilettes. Ça a commencé à refouler de partout et en une heure, il y avait un mètre d’eau dans ma chambre et alentours. La montée des eaux a été soudaine, parce qu’elle montait à une vitesse folle ».

Le cinquantenaire de père de famille reste sans mots, il ne peut rien si ce n’est de regarder ses fauteuils et appareils électroménagers tout trempés. De leur côté, les femmes continuent de donner le maximum de leurs forces pour évacuer le reste d’eau de la maison.

D’après le constat fait dans la commune de Matoto, cette famille n’est pas la seule. De nombreux foyers ont aussi été touchés par cette pluie diluvienne.

De fait, l’atmosphère n’est pas calme, les sinistrés sont sous le choc. Quelques-uns expliquent leurs calvaires : « Nous n’avons pas dormi depuis 3h du matin, tout est touché par l’eau dans la maison. Le comble est que mes papiers importants sont détruits. C’est vraiment dommage et insupportable. », Explique Fanta TOURÉ, habitante de Tombolia Bas-fonds.

Sortie indemne, de cette situation préoccupante, M. Diallo et sa famille apportent leur soutien aux sinistrés : « certaines personnes ont à peu près tout perdu. On les rassure, on les réconforte, mais en tâchant de garder la bonne distance et de respecter leur douleur », souligne-t-il, tout en espérant qu’ils ne seront pas les prochaines victimes.

L’on se rappelle encore qu’en 2017, une forte pluie s’était abattue sur Conakry et avait fait des morts à Dar Es Salam dans la commune de Ratoma suite à l’éboulement d’une montagne d’ordures. La grosse question de ce matin est, dans quel état se trouve le reste de la ville.

Saran TRAORE

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