Guinée : l’etat est-il en train d’escroquer les jeunes ?

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Le Régime d’Alpha Condé escroque institutionnellement les jeunes maintenant par ruse politique et administrative pour combler ses déficits financiers et administratifs, dit-on en Guinée ces jours-ci dans les milieux urbains des jeunes désœuvrés, comme dans les café-bars, dans les kiosques des loteries, les maquis et autres, et surtout à Conakry.

Et comment cela est commencé et se traduit actuellement ?

En effet, personne n’est sans savoir comment le désœuvrement des jeunes (toute catégorie confondue) ainsi que leurs  soucis et difficultés extrêmes à trouver d’emploi sont un véritable calvaire et souffrance depuis que ce régime a pris le pouvoir en Guinée avec toutes ses promesses de trompe-œil s’agissant de l’emploi et de l’employabilité de ces mêmes jeunes qui, pourtant n’ont cessé de croire en lui et de se battre pour sa cause en vantant ses soi-disant mérites, surtout lors des campagnes politiques et électorales et les élections présidentielles et communales passées qui l’ont permis de faire légitimement mains mises sur tout le pays et sur ses richesses et patrimoines économiques et matériels – pour ne citer que ceux-ci !

Ceci étant, depuis dans les environs des mois de novembre et décembre 2018, l’Etat, à travers son Département de la Défense et des Affaires présidentielles, a fait un Communiqué de presse manifestant sa volonté de recruter les jeunes dans l’armée, notamment au Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale et à la Justice militaire, et ce, sur tout l’étendue du territoire du pays.

Ainsi, en Février passé, c’est ce qui fut annoncé et amorcé à la grande joie des jeunes intéressés !

 Cependant, le recrutement était fonction d’avoir et de déposer les dossiers suivants :

1-            Une copie légalisée d’attestation de niveau du dernier diplôme ;

2-            Une copie de la pièce nationale d’identité ou de la carte d’élève ;

3-            4 photos d’identité récentes ;

4-            Un certificat de résidence datant de 3 mois (10.000FG) ;

5-            Un certificat de visite et contre visite datant de 3 mois aussi (10.000 FG) ;

6-            Un casier judicaire légalisé qui date de 3 mois également (20.000 FG) ;

7-            Un certificat de nationalité légalisé (20.000 FG) ;

8-            Un jugement supplétif légalisé tenant lieu d’acte de naissance (20.000 FG) ;

9-            Et une demande manuscrite adressée au ministre dudit département.

N.B : à ces dossiers légalisés il faut ajouter aussi le prix des timbres fiscaux, soit 2500FG par timbre.

En conséquence, dans le même sens, l’Etat, après que ces jeunes ce soient munis de ces documents administratifs exigés, fit un autre communiqué encore précisant que le dépôt de ces dits-dossiers fera l’objet d’un autre communiqué dont la date et les lieux de dépôts ne sont nullement déterminés encore au jour où nous sommes !

Donc, ainsi, vu leurs conditions et existences sociales, les doutes de ces jeunes planent, leurs impatiences s’attisent, leurs préoccupations grandissent et leurs esprits s’enflamment vis-à-vis du Système (l’Etat) et de ses vrais dessein inavoués car, une chose est claire, d’ici mi-avril prochain la plupart de ces dossiers, pris en février passé, ne sont plus valides aux yeux des procédures de forme de la loi, notamment ceux ayant une validité de trois (3) mois. Ce qui peut démontrer aussi d’une part que cette promesse de les recruter aux rangs de l’armée en cette année 2019 n’était aussi qu’un autre trompe-œil  comme toutes les autres dont elle a été victime, exploitée et manipulée par ce régime depuis son accession au pouvoir.

Et les questions essentielles qu’on se pose sont les suivantes : l’Etat joue-t-il avec ces jeunes gens et leur avenir en leur promettant en vain de les recruter ou il voulait juste leur soutirer de l’argent pour combler certains de ses besoins et déficits en leur demandant de chercher en vain ces documents publics ? Combien il leur aura soutiré exactement par ruse institutionnalisée si plus de 1 million de jeunes guinéens se sont munis de ces documents ? N’avait-t-il pas une autre stratégie pour surmonter ses propres difficultés sans espérer inutilement ces jeunes et profiter ainsi de leur naïveté connaissant leur condition sociale du désœuvrement et la rude réalité qu’ils traversent dans leurs quotidiens actuellement ? Et, d’ailleurs, pourquoi et comment est-il même incapables de créer et de trouver des emplois pour cette même jeunesse qui s’est tant battue pour lui et pour ses causes et mérites (s’il y en avait même eus) ? Etc.

Telles sont entre autres les inquiétudes et les problématiques qui se posent et s’ajoutent aujourd’hui aux autres, déjà existantes, à la nation guinéenne et que nous tenterons d’édifier dans notre prochain numéro…

Mr. S (Chroniqueur et consultant libre et indépendant)

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