De 2011 à 2020, les reformes opérées dans le secteur minier guinéen ont substantiellement amélioré l’attractivité des investisseurs, révèle le Ministère des Mines et de la Géologie dans une étude réalisée entre mars et août 2020.
A travers cette étude intitulée ‘’ impact économique du secteur minier sur la période de 2011 à 2020’’, le Ministère des Mines et de la Géologie a évalué l’impact des reformes réalisées dans le secteur minier au cours de la dernière décennie.
« Ces réformes ont fait de la Guinée une destination privilégiée des investissements miniers en Afrique, avec un niveau total d’investissements réalisés de 6, 4 milliards de dollars à une moyenne annuelle de 640 millions de dollars sur la période 2011 à 2020 », se félicite le ministère des Mines.
S’agissant des principales réformes, le département des Mines cite, entre autres, l’assainissement du cadre juridique de l’environnement des affaires dans le secteur minier par une revue des conventions et titres miniers, la création d’une bourse de sous-traitance pour les entreprises locales, la publication de toutes les conventions et titres miniers, la création d’une société publique de gestion du patrimoine minier, l’audit institutionnel en charge du secteur, la création du fonds de développement économique local (FODEL) pour les localités minières et du Fonds National du développement (FNDL), l’assainissement et la mise en place d’un cadre minier moderne et transparent, la création d’un guichet unique dédié au développement des projets miniers ou encore l’élaboration d’un schéma directeur des infrastructures minières ayant permis la mise en œuvre de la politique de mutualisation des infrastructures.
Potentiel
Reparti sur toute l’entendue du territoire national, le potentiel minier guinéen est très riche, rapporte le Ministère des Mines, indiquant que le soul-guinéen regorge d’importantes réserves de bauxite (40 milliards de tonnes), d’Or (700 tonnes), de Fer (20 milliards de tonnes) et de diamant (30 milliards de tonnes).
Sociétés Minières
Selon le ministère des Mines et de la Géologie, le nombre des sociétés minières a augmenté aussi bien en phase d’exploitation qu’en phase d’exploration et de développement.
« Le nombre de sociétés en exploitation a presque triplé entre 2010 et 2020 grâce aux reformes minières », révèle l’étude.
Graphique 1
Production minière
En termes de production, le ministère des Mines et de la Géologie a apprécié l’évolution constaté ces dernières années à tous les niveaux du secteur minier guinéen.
En exemple, l’étude renseigne que la production bauxitique passe de 17 millions de tonnes en 2010 à 21 millions de tonnes en 2015.
La même étude révèle que la production aurifère a presque doublé, passant de 14, 7 tonnes en 2010 à 26, 8 tonnes en 2019.
Emplois
En matière d’emplois, les auteurs de l’étude notent une nette amélioration par rapport aux années précédentes. Si le nombre d’emplois était de 19.016 en 2010, ce nombre était de 50.854 emplois en 2019.
« Le nombre d’emplois directs du secteur minier a presque triplé en passant de 6 110 en 2010 à 16 340 en 2019(…..). Les emplois indirects ont une tendance similaire à celle des emplois directs, avec un nombre d’emplois estimés à 34 515 en 2019 contre 12 906 en 2010 », note l’étude.
Revenus miniers
D’après l’étude, l’activité minière a fortement contribué au budget de l’Etat guinéen entre 2011 et 2019.
« Durant cette période, les recettes publiques minières directes se sont situées en moyenne à 391 millions USD en 2019 contre 115 millions USA en 2010 », mentionne-t-on.
Croissance économique
Le poids du secteur minier a nettement augmenté au cours de la dernière décennie, selon cette étude, qui note que cette croissance est passée de 14% en 2010 à 17% en 2019.
Décryptage : Alpha Aboubacr Diallo
