Guinée : la prise volontaire du vaccin anti-covid-19 conditionnée par la signature d’une décharge

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L ancée officiellement le 5 mars dernier, la campagne de vaccination volontaire contre la maladie à Coronavirus se poursuit en Guinée, avec  plus de 25 mille personnes vaccinées à ce stade, apprend-t-on.

Selon nos informations confirmées par un cadre de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire (ANSS), la Guinée prévoit une vaccination de masse de sa population, soit 20% de la population, représentant  2,4 millions de doses.

En rappelant que la participation à cette campagne demeure volontaire, les autorités guinéennes, à travers l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire, ont élaboré un ‘’formulaire de consentement éclairé’’ à l’intention des personnes voulant prendre part à ladite vaccination.

« Vous êtes invités à lire et à consentir pour prendre part à cette vaccination. S’il vous plait, veuillez lire attentivement les informations sur le vaccin, les risques et ses avantages avant de vous décider, si vous souhaitez y participé », lit-on dans ledit document.

Plus loin, l’ANSS qui insiste sur le caractère ‘’ strictement volontaire’’ de la participation à cette vaccination, indique que le vaccin SHINOPHARME est conçu et élaboré avec un virus inactivé par des scientifiques chinois et qu’il s’agit d’une approche relativement simple et largement utilisée qui repose sur des particules virales tuées pour exposer le système immunitaire au virus.

« Le vaccin SHINOPHARME sera injecté en deux doses, d’abord une dose de 0,5 ml au J1 et une seconde dose de  0,5 ml entre J21 et J28 » note l’ANSS, citant quelques effets secondaires après la prise de ce vaccin, notamment les maux de tête, de la fièvre, une douleur au point d’injection…..

Ainsi, en prenant part à la vaccination, l’intéressé signe une décharge comme quoi il reconnait avoir été informé sur le vaccin et qu’il est d’accord pour son administration.

Au niveau de certains citoyens guinéens, cette attitude du gouvernement est diversement interprétée. D’aucuns y voient une sorte de se dédouaner  en cas de conséquence néfaste qui pourrait résulter de l’administration de ce vaccin. D’autres saluent par contre l’initiative.

« Si le gouvernement conditionne la prise de ce vaccin par la signature d’une décharge, c’est qu’il y a un problème. Cela voudrait tout simplement dire qu’ils ne croient pas à l’efficacité du vaccin. En lisant ce document, les gens ont forcément de doutes sur le vaccin. L’Etat doit s’assumer en pareille circonstance pour rassurer les pauvres citoyens », a réagi un cadre de l’administration qui dit avoir refusé de se faire vacciner.

« L’initiative du gouvernement guinéen, en tant que telle n’est pas mauvaise en soi, car à force de vouloir  rendre obligatoire la prise de ce vaccin, les gens vont penser à autre chose », rétorque Mamadou Saliou Diallo, citoyen rencontré au marché d’Enta, commune de Matoto, banlieue de Conakry.

Le dernier bilan de l’ANSS  sur la pandémie à Coronavirus en Guinée fait état de 18 562 cas confirmés, dont 15 862 guéris contre 108 décès hospitaliers, avec 25 263 personnes vaccinées.

Alpha Sodio Diallo

 

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