Guinee : cellou dalein se dit victime d’attaques ethnicistes

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En dépit des nombreux appels au calme, la contestation postélectorale ne faiblit pas. Tout au contraire, elle est en passe de prendre des tournures autrement plus préoccupantes. Ainsi, désormais, c’est le chef de file de l’opposition qui se plaint d’attaques à relents ethnicistes et xénophobes. Ce, dans le cadre d’affrontements ayant opposé hier jeudi ses partisans à lui, et des groupes que l’on dit au service d’Aboubacar Soumah, candidat du RPG-arc-en-ciel, aux abords du domicile du chef de file de l’opposition, sis à Dixinn.

Les affrontements en question ont éclaté hier dans la matinée et ont donc opposé des militants de l’UFDG et des groupes de jeunes de Dixinn. Au terme des échauffourées, le président de l’UFDG se présentant devant la presse a déploré le caractère ethniciste des attaques qui le cibleraient. En effet, selon sa version à lui, parmi les jeunes qui ont menacé de s’en prendre à son domicile, il y en a qui lui auraient intimé de quitter Dixinn, sous le prétexte qu’il y serait en étranger : « Nous n’avons pas demandé de la violence. Nous avons demandé aux citoyens de défendre leurs suffrages. Est-ce une raison pour qu’on envoie une expédition ma résidence et demander que je quitte Dixinn parce que je ne suis pas soussou ? Ça c’est inacceptable. Ce n’est pas décent ».

Les assaillants auraient également déclaré que Dixinn est comme une ‘’chasse gardée’’ qui revient à une certaine communauté ethnique. A cela, Cellou Dalein Diallo rétorque : « nul n’est étranger nulle part en Guinée. Tu peux te présenter où tu veux. Si la majorité te choisit, tu dois diriger  la collectivité, la nation ou l’assemblée nationale ».

Interrogé par les médias, Aboubacar Soumah (ex-allié de Cellou Dalein Diallo) ne nie pas le lien avec les groupes de jeune s’étant affrontés avec les militants de l’UFDG. Mais pour lui, cela relève de représailles et de la légitime défense. En effet, selon lui, l’UFDG aurait importé des ‘’loubards’’ pour s’en prendre à des citoyens de Dixinn. Ce qui, dit-il, est inacceptable. D’ailleurs, il a avoué avoir mis sur pied des comités d’auto-défense, en raison de 50 par quartier, pour veiller à la quiétude des « parents, filles et fils » de Dixinn.

S. Fanta

 

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