Grouille au sein du gouvernement kassory : le verdict d’alpha condé attendu

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D epuis la sortie inopinée du commentaire du Groupe de la Banque Mondiale sur le plan de riposte économique proposé par le gouvernement, plus rien ne va au sommet de l’Etat guinéen. Entre justification impertinente et accusation tout azimut, toute la construction gouvernementale semble se dérouler sur des sables mouvants.

De toutes ces actualités, les unes plus folles que les autres, assorties de troublantes révélations, c’est bien le quiproquo qui oppose Ibrahima Kassory Fofana et Hadja Mama Kanny Diallo, respectivement Premier ministre, Chef du gouvernement- et Ministre en charge du plan et du développement économique, qui défraie la chronique.

Outre les accusations par médias et communicants interposés, c’est l’arbitrage du Chef de l’Etat qui semble être exigé dans cette affaire, du moins sollicité par les belligérants.

Du côté du Palais de la Colombe, à travers sa lettre, datée du 5 avril 2020, ayant pour objet ‘’Observations sur l’avis émis par la Ministre du Plan et du Développement Economique’’, adressée au Président de la République, le Premier minier guinéen qualifie la démarche de sa ministre d’’’inappropriée’’.

« La démarche de la ministre chargée du plan et du développement économique est totalement inappropriée. C’est moi qui lui est transmis la copie du plan de riposte économique et elle se devait, si elle avait des commentaires, de me revenir. Cela témoigne d’une indiscipline administrative et d’un manque de loyauté absolument inacceptable » s’est-t-il plaint dans ladite lettre.

Après avoir démonté les quatre points inscrits dans la lettre de la ministre du plan, Ibrahima Kassory Fofana a proposé au Président Condé d’envisager une rencontre, pour dit-il, ‘’tirer toutes les conséquences de cette situation’’.

Vingt-quatre heure plutôt, le 4 avril 2020, Hadja Mama Kanny Diallo, dans une note explicative adressée au Chef de l’Etat, intitulée ‘’Avis sur le plan de riposte économique au Covid-19’’, a précisé à ce dernier ‘’ses inquiétudes et les lacunes contenues’’ dans ledit plan.

« La période couverte par le plan de riposte économique n’est pas précisée : est-ce d’avril à juin 2020 ? Ou bien est-ce d’avril à décembre 2020 ? » S’est-elle interrogée. Avant d’ajouter : « s’agissant des ressources internes, il importe de prendre en compte le temps nécessaire au vote d’une loi de finances rectificatives (LFR) sans laquelle, le gouvernement ne saurait avoir les moyens budgétaires pour mettre en œuvre ses mesures de riposte. Sans oublier qu’un tel vote devra être fait par un parlement nouvellement élu ! A moins d’utiliser les procédures exceptionnelles en matière budgétaire qu’autorise l’état d’urgence décrété par votre Excellence, le 26 mars 2020 ».

« La composante « appui au secteur privé » du plan de riposte économique comporte une panoplie de mesures d’allègement et d’assouplissements des charges fiscales qui méritent d’être sommairement évaluées dans une perspective de soutenabilité des finances publiques. Non pas que certaines de ces mesures ne soient pas pertinentes, mais plutôt, il s’agit d’une question de cohérence et d’efficience » a-t-elle renchéri.

A présent, avant que d’autres ministres n’engagent d’autres hostilités à l’endroit de l’actuel patron du gouvernement guinéen, toutes les oreilles sont désormais tendues vers le Palais Sekhoutoureya (siège du Président de la République de Guinée, ndlr) en vue d’un éventuel arbitrage ou tout simplement, d’un changement de Gouvernement ; comme l’indiquent maintes indiscrétions.

Pendant ce temps, la crise sanitaire continue à battre son plein dans le pays et a largement dépassé la barre des 1 100 contaminés.

D’ailleurs, selon la mise à jour de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire (ANSS) à la date du 27 avril 2020, la Guinée a enregistré un total de 1 163 cas confirmés du Covid-19, dont 246 guérisons et 7 décès.

CHERINGAN

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