Grève du slecg : les raisons du soutien des forces sociales (entretien)

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A  l’appel du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) à sortir manifester ce lundi 7 janvier 2019 pour exiger la reprise normale des cours dans les établissements scolaires du pays, des membres des forces sociales de Guinée ont souscrit à l’idée.

Dans un entretien accordé à notre rédaction, le chargé des opérations des forces sociales de Guinée, Ibrahima Diallo nous a expliqué le bien-fondé de leur démarche et les tractations qui ont eu lieu depuis la veille de ladite marche.

« C’est depuis hier d’abord dans l’après-midi que les tractations ont commencé, le SLECG nous a informé qu’il y a un membre du gouvernement qui a souhaité les rencontrer pour ouvrir les négociations. Ils nous ont dit de participer à cela, nous avons dit que nous ne sommes pas des syndicalistes, on ne prend pas part aux négociations. Notre soutien se limite à maintenir la pression pour qu’il y ait des négociations afin que les enfants retrouvent les salles de classe et qu’on n’empêche la radiation des enseignants grévistes » a-t-il expliqué à l’entame de l’entretien.

Poursuivant, Ibrahima Diallo a précisé que cette marche ne pouvait pas être annulée du moment où l’information relative d’une possible entente entre le SLECG et le gouvernement est tombée tard la nuit.

« Tard la nuit, nous avons été informés par nos partenaires, le SLECG, que le gouvernement a l’intention d’ouvrir le dialogue ce matin pour trouver une solution à ce problème. Dans la nuit, on ne pouvait pas  informer la population pour l’annulation de la marche, ni la presse aussi, nous avons estimé qu’il faut maintenir la pression dans tous les cas. La marche est interdite par les autorités, mais nous serons sur place avec les citoyens qui seront là pour nous accompagner pour pouvoir manifester notre colère face la situation qui prévaut dans le secteur de l’éducation guinéenne. C’est pourquoi, nous sommes arrivés très tôt le matin sur le terrain à l’aéroport. Il y avait un dispositif impressionnant des services de sécurité, vite, ils nous ont dispersés et ils ont arrêté certains enseignants et certains citoyens » raconte-t-il.

En conclusion, notre interlocuteur a fait cas de la répression dont ils ont subi à Bonfi où plusieurs enseignants et élèves étaient mobilisés.

BARRY Ibrahima

 

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