Grève du slecg : des écoles privées attaquées par des élèves du public sur l’autoroute fidel castro

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P lusieurs établissements scolaires du privé, situés sur l’autoroute Fidel Castro, ont payé, lundi 12 novembre 2018, les frais de la colère des élèves du public réclamant le retour des enseignants titulaires dans les salles de classe.

De Lansanaya Barrage en passant par Dabompa , Tombolia ,Enta et Sangoyah ( commune de Matoto), des élèves munis de pancartes ont bloqué la circulation pendant des heures pour protester contre la présence des enseignants contractuels dans les salles de classe.

« Ça fait deux mois qu’on ne suit pas normalement les cours à l’école à cause de la grève des enseignants. Et le gouvernement au lieu de trouver des solutions à leur revendication, on nous envoie des contractuels qui ne connaissent rien. Ils n’ont ni de niveau, ni de la pédagogie encore moins la compétence. Donc aujourd’hui, on en a marre de ces faux contractuels et on demande coûte-coûte et vaille que vaille le retour de nos enseignants titulaires, sinon demain encore on sera dans les rues » a lancé Mohamed Doumboya, élèves en terminale Sciences sociales au lycée M’ballia Camara.

Des scènes de troubles ont été également enregistrées à Dabomba, notamment à l’école privée ‘’Notre Mère Plus’’, où des élèves du public sont venus agresser, à l’aide des pierres, les élèves de cet établissement privé.

« Je donnais normalement les cours aux élèves ce matin quand j’ai vu des élèves surexcités venus des écoles publiques nous lancer des pierres et projectiles. Mes élèves se sont cachés sous les bancs pour éviter d’être blessés. Ils disent que comme ils ne suivent pas les cours dans les écoles publiques à cause de la grève donc ceux  des écoles privées aussi ne peuvent pas suivre les cours. Dans cette confusion et pour la sécurité des élèves, on a suspendu les cours et libéré les enfants » a confié Pépé Koivogui, enseignant.

Les mêmes scenarios se sont produits dans les quartiers de Tombolia, Enta et Sangoyah. A ce niveau également, les écoles du privé ont été contraintes d’arrêter les cours.

« Il faut que le gouvernement et les responsables du SLECG s’asseyent autour d’une même table pour dialoguer et trouver une solution rapide pour sauver l’école guinéenne qui est en péril » a plaidé Mamadou Taran Diallo, élève en 12e année à l’école Roi Hassane II de Tombolia.

Les négociations entre gouvernement et syndicats n’aboutissent toujours pas au tour d’un salaire de base de 8 millions de francs pour tous les enseignants. Chacun de deux parties campent sur sa position.

Elma camra

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