Le mercredi 23 Novembre 2017 à Conakry, quatre syndicalistes des enseignants de l’enseignement pré universitaire de Guinée ont été présentés au procureur de la République près le tribunal de première Instance de Kaloum.
Accompagnés de leur avocat Me Salif Béavogui, ces quatre syndicalistes – Fodé Abass Camara, Aboubacar Kaba, Amara Mansa Doumbouya et Ibrahima Sory Touré – ont été entendus par les autorités judiciaires. En attendant l’examen des faits qui leur sont reprochés, ils ont été autorisés à rentrer à la maison jusqu’à la semaine prochaine. Interrogé par les journalistes, l’Avocat des syndicalistes grévistes, Me Béavogui, a déclaré : « Nous sommes obligés de jouer à l’apaisement et à la tranquillité pour que le pays puisse prendre son élan et que cette situation trouve solution. Pour le moment donc, mes clients ne sont ni poursuivis ni inculpés et ils vont rentrer à leurs domiciles respectifs ».
Aboubacar Kaba, membre de la cellule de communication du syndicat libre et chercheur de Guinée(SLECG), a réaffirmé l’engagement de l’équipe syndicale à poursuivre la grève en parfaite collaboration avec des enseignants de Guinée jusqu’à la satisfaction des points de revendication. « Nous laissons chacun dire ce qu’il pense de nous, nous sommes convaincus que notre démarche s’inscrit dans la logique syndicale, droit de grève reconnu et garanti par la Constitution guinéenne. Nous ne sommes pas de n’importe qui et ceux-là qui qualifient nos différentes revendications de sauvages, c’est leur façon de voir les choses de la sorte », a-t-il précisé.
Pour mettre un terme à ses propos, il a fait savoir que la grève est loin d’être sauvage. «La grève continue et la seule personne habilitée à lever le mot d’ordre de grève reste et demeure le secrétaire générale adjoint du SLECG », a conclu Aboubacar Kaba.
Ibrahima Kalil SYLLA