Grève des enseignants : des parents d’élèves dans les rues à conakry

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D es mouvements de protestation des parents d’élèves ont été signalés, lundi 10 décembre 2018, dans plusieurs endroits de la capitale guinéenne.

Conduits pour la plupart par des parents, ces manifestants exigent la reprise normale des cours dans les établissements scolaires paralysés depuis le 03 octobre dernier par la grève du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée(SLECG).

Au niveau de Bonfi, commune de Matam sur l’autoroute Fidel Castro par exemple, ces parents d’élèves, munis des pancartes où l’on pouvait lire  » nos enfants à l’école, Alpha Condé zéro, Kassory nul  » protestaient contre la rupture du dialogue entre le SLECG et le gouvernement.

«Cela fait au moins 1 mois qu’il n’y a aucun dialogue entre les syndicats et le gouvernement mais cela est dû à un manque de volonté notoire du gouvernement kassory Fofana et cela a des conséquences néfastes sur l’avenir de nos enfants. Par conséquent, nous demandons au premier ministre, mais aussi au président de la République, d’ouvrir immédiatement les négociations » dénoncé Aboubacar Dabo, parent d’élèves.

Parmi les manifestants qui réclamaient le retour des enfants dans les salles de classe, il y’avait la présence de plusieurs mères de famille.

« Nous souffrons vraiment de cette grève qui n’a que trop duré. Ça fait très mal de voir nos enfants abandonnés dans les quartiers à la maison sans aller à l’école et ils ont perdu au moins 3 mois de retard. Donc face à cette situation qui nous fatigue, nous demandons au gouvernement d’avoir pitié de nous et de nos enfants maintenant. Il faut que le gouvernement et les syndicats s’entendent pour trouver une issue favorable à cette grève » se lâche Mamadama Camara.

Des cas similaires ont été également signalés dans plusieurs autres endroits da la capitale, notamment au Km36, à Dabompa, à Enta et à Taouyah.

Ces protestataires promettent de poursuivre leur mouvement si les lignes ne bougent pas entre gouvernement et syndicat.

« Il faut que le gouvernement et les syndicats sachent que s’il ne trouvent pas un terrain d’entente ces derniers jours, nous sortirons tous les jours dans les rues pour réclamer le droit de nos enfants qui le droit à l’éducation. Aujourd’hui avec cette grève, l’avenir de nos pauvres enfants est totalement remis en cause » a prévu Ibrahima Diakité.

Elma Camara

 

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