Gouvernement-slecg : les negociations toujours au point mort

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A près plusieurs semaines d’interruption, le gouvernement et le syndicat libre des enseignants et chercheurs de guinée ont repris ce vendredi 12 octobre, les négociations au ministère de la fonction publique. Après plusieurs heures de discussions, ils n’ont pu trouver solution au point d’achoppement, le salaire des enseignants fixé à 8 millions de Gnf, comme convenu dans le protocole d’accord qui a permis de suspendre au mois de mars dernier la grève du SLECG.

Cette énième négociation entre le syndicat libre des enseignants et chercheurs de guinée et le gouvernement s’est soldée par un échec lamentable. Cependant, le représentant du gouvernement qui a laissé entendre que les autorités ne sont pas à même de payer les 8millions de gnf comme salaire des enseignants, s’est montré favorable à l’amélioration des conditions de vie des enseignants à travers une autre alternative. Il a par ailleurs soulevé des contraintes d’ordre budgétaire.

«Pour commencer, les enseignants qui avaient le salaire bloqué ont été payés. En ce qui concerne la négociation, nous avons rappelé à nos partenaires que nous sommes dans un Etat de droit. Le SMIG (salaire minimum intègre professionnel garantie), comme salaire de base en Guinée est 440 milles francs guinéens. Et lorsque nos partenaires revendiquent un nouveau SMIG avec un salaire de base de 8 millions de Gnf, la loi obéit à une procédure. Pour une augmentation, le gouvernement doit introduire le budget, qui sera ensuite voté par l’assemblée nationale. Et c’est après que le président de la république ai promulgué ce budget, donc en tant que représentant du gouvernement, nous ne pouvons pas répondre à une chose qui ne relève pas de notre compétence. Par contre le gouvernement est sensible à l’amélioration des conditions des travailleurs », a expliqué Mounir Camara.

 Des propos du conseiller politique du premier ministre bottés en touche par les acteurs du syndicat libre des enseignants et chercheurs de guinée, SLECG.

«Signé lors de l’accord du 13 Mars dernier, autour d’un salaire de 8 millions de gnf négociable dans la salle du palais du peuple. De cette date à nos jours, il n’y a pas de compréhension entre nous. Pourtant, nous- nous entendions aujourd’hui à un salaire de base de 8 millions négociable. Ils(les membres du gouvernement) ont la capacité, mais ils refusent. Je dirais à tous les parents d’élèves de continuer à garder leurs enfants à la maison et de ne pas écouter les déclarations des démagogues. Ils disent d’envoyer les enfants à l’école, par ce que pour nous, la grève continue sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à ce que nous trouvions un consensus. Pour les syndicalistes qui sont arrêtés, le SLECG se battra pour leur libération», a répliqué Oumar Tounkara du SLECG.

Alors que, les deux camps ont pour l’heure, des positions figées et tranchées, l’inspecteur général du travail lui, appelle les acteurs de la crise à pérenniser le dialogue en vue, dit- il, de trouver un consensus. Dr Alia Camara est également revenu sur la difficulté financière à la quelle fait face le pouvoir de Conakry. Cette énième discussion s’est déroulée à l’absence du secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah.

Aminata CONDE 

 

 

 

 

 

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