Front anti 3eme mandat : la préfecture de kouroussa entre dans la danse

Publicité

Des heurts ont éclaté, vendredi 03 mai 2019, à Kouroussa, entre des partisans du RPG et militants de l’opposition réunis au sein du Front National pour la Défense de la Constitution(FNDC).

Selon nos sources, les opposants d’un éventuel troisième mandat ont été agressés dans cette localité de la Haute Guinée par des militants du parti au pouvoir.

Contacté par notre rédaction, un membre du bureau exécutif de l’union des forces républicaines, en séjour à Kouroussa, soutient bec et ongle que le front National pour la Défense de la Constitution a bel et bien reçu l’autorisation auprès de l’autorité communal pour manifester ce vendredi à Kouroussa.

« Pourtant, on n’a eu l’autorisation de la Mairie de manifester, mais très malheureusement, les gens du RPG sont sortis pour s’attaquer à nous. La maison du fédéral de l’UFR est encerclée, il est confiné à l’intérieur là-bas. Il ne peut même pas sortir. Heureusement, le fédéral de l’UFDG a été sauvé de justesse. Il a fui. Le fédéral du PEDN lui, est détenu au commissariat de la police » a confié Mamady Babilla Keïta.

Pour sa part, le fédéral de l’union des forces démocratiques de Guinée a confirmé avoir été pourchassé par des militants du RPG.

La voiture du fédéral de l’UFDG de Kouroussa caillassée

« On n’avait dit, qu’on allait sortir aujourd’hui pour dire non au 3ème mandat, non au référendum,  non à la nouvelle Constitution. Les militants du RPG sont sortis tôt nous agresser. Ma voiture a été caillassée. J’ai fui. Au moment où je vous parle, je suis en brousse comme ça caché. Donc je n’ai pas toutes les informations de la ville maintenant » a témoigné Ibrahima Kalil Kéita.

Joint également par notre correspondant à Kankan, le préfet de Kouroussa, Souleymane Keïta a tenté de minimiser l’incident.

« Manifestation par rapport à quoi ? C’est ma toute première nouvelle. Il n’y a aucun problème chez nous ici. Il n’y a pas de manifestation, ni de cris, tout va bien ici » a-t-il rassuré au bout du fil.

Des scènes de violences similaires ont été également enregistrées en début de semaine à Kankan où des opposants contre un éventuel troisième pour Alpha Condé ont été brutalisés et arrêtés avant d’être libérés.

A cette allure, des observateurs craignent le pire dans les prochains jours.

Malick Diakité

Publicité