France : conférence des ambassadeurs, macron précise les positions de la france sur les grands dossiers géopolitiques

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À  l’occasion de la traditionnelle conférence des ambassadeurs ce lundi 27 août 2018, le président français Emmanuel Macron s’est adressé aux représentants de la France à l’étranger pour préciser les positions de son pays sur les grands dossiers géopolitiques.

Après son premier discours aux ambassadeurs il y a de cela un an, Emmanuel Macron revient pour faire non seulement le constat de la montée des extrêmes et des nationalismes, notamment en Europe, mais aussi le constat de la crise du multilatéralisme en citant notamment les décisions de Donald Trump de sortir de l’accord de Paris sur le climat et de l’accord sur le nucléaire iranien : « le partenaire avec lequel l’Europe avait bâti l’ordre multilatéral d’après-guerre semble tourner le dos à cette histoire commune. La France, chaque fois, a été la première et la plus claire dans son opposition à ces décisions », a-t-il déclaré.

Face à ces changements, le président français suggère qu’il est nécessaire de renforcer l’Europe de la défense pour que la sécurité des Européens soit moins dépendante des États-Unis : « refonder l’ordre mondial est notre cap », a souligné Macron avant d’inviter plusieurs chefs d’État à réfléchir à une nouvelle organisation du commerce mondial.

Dans un monde en ébullition, Emmanuel Macron a mentionné plusieurs crises notamment celle du Sahel, l’Ukraine ou encore la Syrie. Pour le président français, pas question d’accepter un retour à la normale qui verrait le maintien de Bachar el-Assad sur une Syrie reconquise et qui verrait les Occidentaux financer la reconstruction. Il sous-entend que ce serait une erreur funeste. Il poursuit en précisant qu’il n’appartient pas à la France de désigner les futurs dirigeants de la Syrie, pas plus qu’à un autre pays : « mais c’est notre devoir et notre intérêt de nous assurer que le peuple syrien sera bien en situation de le faire », a-t-il ajouté.

Sur plus d’une heure et demie de discours, Emmanuel Macron n’a pas épargné de sa critique, les dirigeants italiens et hongrois, il rappelle que malgré leurs critiques sur la France, ces pays veulent toutefois recevoir des fonds européens.

Par ailleurs, le président s’est adressé aux Africains qui sont d’abord, selon lui « un allié », et sans lequel il ne pourrait y avoir de nouvelle organisation mondiale, de protection des biens communs : « que sont l’environnement, les savoirs, la santé et l’économie numérique », qu’il souhaite placer au cœur de son action internationale, a expliqué le président français.

Saran TRAORÉ 

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