Fatou badiar et coaccuses : rejet de la demande de mise en liberte provisoire

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L procès des présumés auteurs de l’attentat contre la résidence privée du chef de l’Etat guinéen Alpha Condé, à kipé, était rouvert ce lundi au tribunal de première  instance de Dixinn. Les discussions portaient sur la demande de mise en liberté provisoire des présumés auteur. Selon Me Joachim Billimou, avocat de la partie civile, cette demande est prématurée à causes des faits graves qui sont reprochés à trois des présumés auteurs. L’avocat de la défense, Me Salifou Béavogui, a estimé non justifié de garder ces accusés en prison après qu’ils aient purgé sept ans en détention dite provisoire.

Détenus, depuis le 27 juillet 2011, à la suite de l’attaque du domicile privé du chef de l’Etat, les présumés auteurs sont accusés d’attentat contre l’Etat et d’assassinat prémédité. Pour Me Salifou Béavogui, avocat de la défense, les accusés devraient recouvrir en principe leur liberté  à la suite d’un arrêt de la Cour suprême invalidant la décision de la Cour d’assise de Conakry. La défense a signifié l’inopportunité de garder les accusés après qu’ils aient eu à purger sept années de détention dite provisoire.

Une demande de mise en liberté provisoire, sans succès, avait été formulée par la défense. D’un ton surpris, Me Salifou Béavogui s’indigne :

« A ma grande surprise, c’est un  procès politico-judiciaire. Quand la politique se mêle d’une affaire judiciaire, il faut craindre le pire ».

La partie civile, au regard de la gravité des faits reprochés aux présumés auteurs de l’attentat, a jugé prématuré une quelconque mise en liberté provisoire. Cet état de prudence est expliqué par Me Joachim Billimou :

« Les faits sont gravissimes et voilà pourquoi le président de la Cour avait jugé nécessaire de rejeter cette demande de la défense »

La Cour suprême, statuant le 27 mars 2016, avait cassé et annulé la décision  la Cour d’assise condamnant Fatou Badiar Diallo (15 ans de prison ferme), Jean Guilavogui et Alpha Oumar Boffa Diallo alias AOB (à la perpétuité).

Depuis l’annulation de cette décision, les trois accusés croupissent en prison en attendant le verdict final. L’ouverture du grand procès est prévue pour le 16 janvier 2018.

Par Bérété O. Jack

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