Falsification de la nouvelle constitution : l’arrêt de la cour constitutionnelle jonchée d’incohérences (me pépé antoine lamah)

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A près avoir alerté l’opinion nationale, à travers une tribune largement relayée dans la presse, sur la différence entre la Constitution soumise au vote le 22 mars et celle publiée au journal officiel le 12 avril, l’avocat Maitre Pépé Antoine Lamah a décelé des incohérences dans l’arrêt rendu par la Cour Constitutionnelle.

Interrogé par notre reporter, cet homme de Droit a situé ces incohérences de la Cour Constitutionnelle à quatre niveaux.

« La première, c’est que la Cour a été saisie pour avis, mais elle a rendu un arrêt. Elle devrait émettre un avis. La deuxième, la Cour déclare l’action des requérants irrecevable. Paradoxalement elle se saisie d’office et se prononce du fond de l’affaire. La troisième, la Cour soutient qu’elle n’a pas compétence pour apprécier le contenu du projet de constitution soumis au referendum, pourtant à notre fort étonnement, elle valide le texte décrié. La quatrième, incohérence, la Cour ne s’est pas employée à rechercher, à comprendre, lequel des documents a été effectivement soumis au référendum » s’indigne Maitre Pépé Antoine Lamah.

Plus loin, cet avocat soutient qu’une autre option s’offre au peuple de Guinée pour poursuivre la lutte pour l’instauration d’une vraie démocratie dans le pays.

 «Nous sommes suffisamment fondés aujourd’hui à dire que tout citoyen qui le désire peut saisir la Cour de justice de la CEDEO pour violation des instruments juridiques internationaux, notamment le protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance » rappelle ce membre du barreau.

Par ailleurs, Maitre Pépé Antoine Lamah estime qu’avec l’existence de ces deux textes (le premier soumis au vote, et celui  publié au journal officiel), la Guinée s’expose à un désordre Constitutionnel généralisé.

Mata Malick Madou

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