A l’évidence, de la même manière que le Général Lansana Conté avait fabriqué une opposition fantoche à travers les législatives controversées de 2002 pour la mettre au service de la dérive dictatoriale de son régime, Alpha Condé est en train de faire exactement la même chose.
Malgré cela, les institutions issues de ces manœuvres s’étaient effondrées en moins de 24h après la mort de Conté pour laisser la place aux véritables acteurs politiques.
La suite des événements est toujours fraîche dans nos mémoires : balayage politique du président de l’assemblée nationale et des chefs de la majorité et de la minorité parlementaires, suivi de l’enterrement du PUP lors des élections présidentielles de 2010.
C’est pour simplement dire, quelle que soit l’ampleur d’une manipulation politique malsaine, une mouvance et une opposition ne peuvent survivre que par leur représentativité électorale réelle, et non par un mécanisme de cooptation orchestré par un pouvoir à bout de souffle et en panne d’inspiration pour sa propre survie.
Généralement, dans ce type de scénario, les plus perdants à la ligne d’arrivée seront toujours ceux qui sacrifient leur crédibilité en jouant le jeu du dictateur.
Aliou BAH
MoDeL
