Examens de fin d’année : un œil sur les derniers réglages

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A quelques jours du début des examens de fin d’année en Guinée, les responsables du département de l’éducation nationale et de l’alphabétisation s’activent sur les derniers réglages pour la tenue normale de ces évaluations.

Au compte de cette année,  les autorités entendent appliquer strictement les règles et dispositions en vigueur sur les examens nationaux en République de Guinée. Il s’agit, entre autres, des règlements généraux des examens, le code de conduite, et de l’arrêté conjoint portant répression des fautes, fraudes, tentative de fraude et autres infractions liées aux examens.

A ce niveau, le porte-parole du ministère de l’éducation et de l’Alphabétisation annonce déjà que seul le chef du centre aura droit à un téléphone dans le centre d’examen.

Ansa Diawara,porte-parole du ministère de l’éducation

« Quiconque amènera un téléphone en classe, qu’il s’agisse d’abord du secrétariat du service d’examen, les surveillants, ou les élèves, l’intéressé est sanctionné, non seulement administrativement, quand il s’agit d’un cadre du secrétariat ou d’un enseignant. Il est renvoyé, suspendu pendant 5 ans, il ne sera dans aucun examen, le code pénal va être appliqué dans ces articles 686,687, 688. Ces articles stipulent ceci : si quelqu’un est pris en flagrant délit pour tentative de fraude, qu’il s’agisse d’un enseignant, d’un élève, la peine va d’un mois de prison à un an de prison et avec une amende 500 mille à 2 millions 500 mille » a déclaré  Mohamed Ansa Diawara, directeur du service information, documentation, et archives du département de l’éducation.

En ce qui concerne le décalage du calendrier de ces examens qui se justifie par les grèves ayant secoué l’école guinéenne au début de l’année, le ministère de l’éducation affirme que ceci a pu combler le vide à travers l’organisation des cours de rattrapage au niveau des établissements scolaires.

«On a été sérieusement menacé par les grèves intempestives du SLECG. Le passé, les examens commençaient au mois de juin, il a fallu qu’on mette une machine de rattrapage, les enseignants, eux-mêmes  se sont donnés corps et âme pour rattraper les cours perdus. Les programmes ont été enseignés avec satisfaction », a indiqué Ansa Diawara.

D’ores et déjà, certaines écoles de Conakry s’inscrivent dans cette dynamique. C’est le cas du lycée Donka où le proviseur soutient que ses candidats n’attendent plus que la liste des PV et les cartes scolaires pour les examens.

Mamadya Camara, proviseure du Lycée Donka

« Nous avons fini avec les Bacs blancs , nous préparons les résultats, s’il y a des programmes qui ne sont pas achevés, ça sera seulement une ou deux leçons, nous attendons avec impatience , les listing pour les PV des candidats et les cartes, nous aimerions les avoir un peu tôt pour pouvoir faire le traitement et donner aux élèves et s’il y a des erreurs que le service des examens puisse corriger à temps » a souligné Mamadya Camara, proviseure du Lycée Donka.

Par contre, certains candidats émettent un certain doute sur le niveau d’achèvement des cours dans certaines matières.

Aissata Camara, candidate au BAC

« Nous n’avons pas eu assez de temps avec les professeurs, il y a eu beaucoup de retard, on supplie les gens qui proposent les sujets de ne pas choisir les derniers chapitres, car on a terminé le programme mais on n’a pas eu assez de temps pour maitriser le reste du programme » a plaidé Aissata Camara, candidate au baccalauréat unique.

Pour l’heure, aucune statistique n’est rendue publique par les autorités.

Nantady Camara et Kadiatou Diallo  

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