Empêcher les prochaines législatives : quelle marge de manœuvre pour l’opposition ?   

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L ’opposition plurielle, soudée derrière Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré, a décidé, lundi 23 décembre 2019, non seulement de ne pas participer aux prochaines élections législatives, mais aussi empêcher la tenue du scrutin à la date indiquée.

Cette décision de l’opposition intervient après la dénonciation du processus par les sept commissaires issus de son rang, suivi de leur retrait du processus électoral en cours.

« Il ne s’agit pas de boycotter, nous allons empêcher que ses élections aient lieu, jusqu’à ce que les conditions d’un scrutin équitable, transparent et juste soient réunies. Parmi ces conditions, il y a le fichier, il faut qu’il reflète fidèlement l’état du corps électoral et que les Guinéens qui ont le droit de choisir leurs députés soient inscrits et ceux qui n’ont pas le droit soient extirpés du fichier. La deuxième condition, il faut que les élections locales soient achevées. Troisièmement, il faut qu’il y ait un président de la CENI compétent, neutre et impartial capable de diriger cette importante institution » a déclaré Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition, par ailleurs président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée(UFDG), mettant ainsi en cause les opérations d’enrôlement des électeurs, achevées depuis le 16 Décembre dernier.

« Il y a eu un enrôlement massif de mineurs et il y a eu des intrusions sévères à l’enrôlement des citoyens qui en ont le droit. Il est évident que ce fichier ne reflétera pas l’Etat du corps électoral guinéen. Donc, nous rejetons ce fichier et nous avons décidé, que nous ne pouvons pas participer et nous ne pouvons pas accepter qu’une élection basée sur ce fichier soit organisée » a insisté Cellou Dalein Diallo.

Reste à savoir qu’elle démarche va utiliser l’opposition et quelle est sa marge de manœuvre. En attendant, le processus continue sans eux.

Hafia Diallo

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