Emeutes de boké : des bureaux et bâtiments officiels saccagés par des manifestants !

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Décidemment, les tensions continuent de monter de plusieurs crans dans la ville de Boké. Les manifestants ne semblent pas prêts à baisser la garde. Protestant contre le manque de courant dans la cité minière, des jeunes gens ont été beaucoup plus irrités par la mort de deux des leurs par ‘’balles’’.

Alors que les autorités avaient commencé à multiplier des discours pour calmer les nerfs, un habitant de Filira joint au téléphone par la rédaction de guineeactuelle.com, rapporte que le bilan en termes de dégâts matériels continue de s’alourdir.

En effet, dans la matinée de ce vendredi 15 septembre, c’est le siège préfectoral du RPG arc-en-ciel (parti au pouvoir)  qui a été prit pour cible par des manifestants en colère. Pendant qu’hier, c’est la gendarmerie et le marché central qui en faisaient les frais.

Selon notre interlocuteur, Mohamed Kalissa, le bâtiment a été complètement saccagé avant d’être calciné. A l’en croire toujours, les manifestants se sont dirigés ensuite chez le Directeur Préfectoral de l’Education de Boké, ainsi qu’un responsable local du parti au pouvoir, lesquels doivent la vie sauve à d’autres jeunes de la localité qui se sont opposés catégoriquement à toute attaque ou vandalisme de leur domicile.

Comme pour ne rien arranger, le ministre de l’énergie Cheick Taliby Sylla a indiqué que Boké n’est pas plongé dans le noir et qu’il n’ya pas un manque total de courant. « L’alternateur de l’un des groupes électrogènes alimentant la localité en électricité a prit un coup. Ce dernier a été démonté par les techniciens de l’EDG et est en cours de réparation », a précisé le ministre Sylla dans les médias d’Etat. Ajoutant qu’un autre groupe électrogène d’une même puissance a été loué. Mais que techniquement, le raccordement est difficile pour synchroniser avec le deuxième groupe en service.

Cependant, selon lui le seul groupe électrogène qui fonctionne ne peut pas alimenter toute la ville. Le ministre en déduit donc que les citoyens de Boké manifestent parce qu’ils ne veulent pas de délestage en attendant la réparation du second groupe.

A l’heure où nous écrivions ces lignes, la situation était toujours tendue, au point que les autorités qui ont déployé un dispositif sécuritaire impressionnant, envisageaient d’instaurer l’état de siège.

Par ailleurs, en tant que fils de Boké, les opposants Mamadou Sylla, président du parti Union pour le Développement de Guinée (UDG), et Alhousseine Makanéra, leader du Front National pour la Démocratie (FND), avaient fait une déclaration dans laquelle, ils interpellent le gouvernement à retirer les forces de l’ordre de la ville de Boké.

Nous y reviendrons !

Nantou Kanda

 

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