L ‘élection présidentielle, prévue le dernier dimanche de l’an 2020, s’annonce très électrique en Centrafrique. Les acteurs politiques et tendances armées peaufinent leurs stratégies électorales pour se faire entendre.
Le scrutin du premier tour de la Présidentielle et les législatives doit se tenir le 27 Décembre 2020. Sauf que le Comité Stratégique de Suivi des Élections est à la croisée des chemins. On peut noter que l’Autorité Nationale des Élections (ANE) organisera un scrutin où les bruits de bottes sont légion.
Président sortant, Faustin Archange Touadera qui est candidat pour un second mandat, estime que tout est mis en œuvre pour tenir des élections crédibles, justes et transparentes. Sauf que le rejet de la candidature de François Bozizé semble avoir mis le feu aux poudres.
Grand favori du scrutin , il est éliminé, le conduisant à soutenir Anicet Dologuélet qui fut Premier Ministre de 1999 à 2001.
En attendant , les mouvements armés ne sont pas en marge, car ils ont commencé à mobiliser leurs états majors respectifs. Ils avaient présenté des candidats à la députation qui furent exclus par la justice. Une grogne qui laisse présager un coup d’Etat où le Rwanda et la Russie viennent en soutien du régime de Touadera. Depuis son fief de Bossangoa , François Bozizé dément vouloir déstabiliser le pouvoir.
Le contexte est si électrique que la fusion de certains mouvements armés en marche sur Bangui fait peur. L’ONU a insisté au maintien de la Présidentielle pour ne pas aller vers une transition qui provoquerait un désaveu total du régime pouvant motiver un Coup d’Etat.
Idrissa Keita
