Election présidentielle au sénégal : l’éternelle guerre des chiffres

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Au lendemain du 1er tour du dimanche 24 Février 2019, le pays de la Teranga retient son souffle. L’atmosphère est marquée par la bataille des chiffres favorables à chaque camp qui mise sur le chiffre ‘’2’’ avant que la CENI ne leur départage avec les réelles tendances.

Ce qui reste clair, c’est que le trio Macky Sall, Idrissa Seck et Ousmane Sonko mène les débats. Sauf que le président sortant indique avoir fait le fameux coup K.O qu’on avait vu du coté de Conakry en 2015 alors que son rival Idrissa Seck voit un autre round après celui du dimanche dernier.

Autrement dit, la bataille porte autour du chiffre 2 : un 2ème mandat pour Macky Sall et un 2ème tour pour Idrissa Seck qui se voit gagner avec le soutien de l’Honorable Sonko. Ces deux derniers ont déjà scellé une alliance où le plus jeune candidat de la présidentielle entend supporter le prédécesseur de Macky Sall à la Primature. Il faut noter que les résultats de l’élection sont essentiellement relayés par 5 télévisions privées dont TFM avec laquelle nous avions eu les premières tendances.

Ce qui fait débat par contre, c’est la descente musclée du Premier ministre dans l’arène pour couper court annonçant la « victoire définitive » du Président sortant.  Or, des sources proches à ce dernier indiquent qu’il serait son directeur de campagne, qualité qu’il n’a pas mise en avant au moment de s’exprimer sur les tendances où il annonce l’effectivité du coup K.O.

La guerre des chiffres fait donc rage alors qu’on entend moins l’opposition qui se consulte. Discrètement sur la marche à suivre. Il nous revient que les autres candidats comptaient faire des sorties médiatiques fracassants avant de se raviser. La mise en garde de la CENI sur sa capacité à être l’unique institution habilitée à annoncer les chiffres portant sur les élections n’est pas tombée dans des oreilles de sourd. Ce qui aurait conduit les camps aux prises pour le palais présidentiel à modérer leur langage dans ce contexte bouillant.

Le risque d’une crise post-électorale est envisageable vu que chacun des protagonistes n’est pas dans l’optique d’une éventuelle défaite. On retiendra néanmoins que tout se jouera entre Macky Sall et Idrissa Seck que la CENI devra départager lors de la proclamation officielle des résultats attendus incessamment.

Idrissa Keita

 

 

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