Après un mois de repos forcé, du fait de la grève des enseignants, les élèves ont repris le chemin de l’école ce lundi 19 mars 2018. Dans tous les établissements sillonnés par www.guineeactuelle.com, la mobilisation et le soulagement étaient les constats majeurs. Par ailleurs, des dispositions sont envisagées pour combler le retard accumulé.
A 8 heures, la cour du lycée 2 octobre, dans la commune de Kaloum, était remplie d’élèves. « Je suis très heureuse que les cours reprennent enfin », s’est réjouie Kadiatou Sow. Puis, de poursuivre : « Nous avons accumulé beaucoup de retard, mais j’espère que nos professeurs sauront nous aider à rattraper ces temps perdus », fondant son optimisme sur la motivation et la disponibilité des enseignants.
De même, vu que les examens approchent à grand pas, Kadiatou Sow demande aux élèves aussi de se remettre en cause : « Je demande à tous mes amis de prendre conscience, surtout à ceux qui comme moi, préparent les examens cette année. Nous devons nous battre avec les professeurs pour épuiser les programmes ».
Constat identique au lycée Kipé. Là aussi, élèves et encadreurs étaient massivement présents. Les groupes pédagogiques programmés étaient tous là. Et de l’avis du professeur, Amara Balato Keïta, « les élèves ont rallié en masse les salles de classes ».
Amara Balato Keita est conscient du retard provoqué par la grève menée par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG). Mais Mamadou Alseny Sow, professeur de français rassure que les cours perdus seront rattrapés: « Durant un mois, les enfants ne sont pas allés à l’école, mais nous pourrons nous rattraper. Les cours vont continuer jusqu’au soir. Un emploi du temps spécial sera conçu pour tenir compte du retard », explique-t-il.
La suppression des congés de Pâques pour les élèves du pré-universitaire fait également partie des mesures envisagées pour permettre l’achèvement des programmes, a annoncé le proviseur du Lycée Kipé, Amara Balato Keita.
Kadiatou Kouboura BALDE
