Education: les préalables d’une possible réouverture de la faculté de médecine fixés

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Après trois ans de suspension, les bacheliers guinéens pourraient être orientés à partir de l’année prochaine à la faculté de médecine. C’est du moins ce qui ressort de la dernière communication du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

En conférence de presse, le ministre Abdoulaye Yéro Baldé, se justifiant sur les raisons ayant prévalu à la prise de cette décision, a évoqué les préalables en vue d’une possible réouverture de cette faculté, fermée depuis trois ans en Guinée.

Selon Yéro Baldé, la faculté de médecine a été fermée pour nettoyer le système éducatif. Car, se justifie-t-il,  ‘’ce département qui était considéré comme l’une des meilleurs facultés de médecine de l’Afrique a vu son système dégradé suite à la corruption ces dernières années’’.

« La plupart de ceux qui ont été formés dans cette faculté à l’époque, beaucoup sont à l’étranger, ils exercent à l’étranger. Vous allez au Gabon, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, vous allez en France, récemment, il y’a un de nos médecins qui est rentrée de la France qui m’a dit qu’il y’a au moins 200 médecins qui exercent en France, c’est parce que la qualité était bonne, mais depuis plus d’une dizaine d’années, la formation s’est dégradée parce que la corruption avait atteint la faculté de médecine aussi, les notes se payaient. Les gens, sans aucune qualification pour faire la médecine, venaient s’y installer et il fallait mettre fin à cela » a indiqué Abdoulaye Yéro Baldé, ministre de l’enseignement supérieur.

Plus loin, le chef de département de l’enseignement supérieur a souligné que la faculté de médecine était aussi devenue un lieu de rendez-vous pour les étrangers ayant échoué dans leur pays. Mais, dit-il, de nos jours avec les reformes, la Guinée a obtenu un centre d’excellence africain pour le traitement des maladies infectieuses.

 « Nous avons fait la reforme. Maintenant, c’est la faculté de sciences et de techniques de la santé qui va former aussi des paramédicaux et les infirmiers d’Etat » s’est félicité le ministre de l’enseignement supérieur avant d’annoncer la bonne nouvelle.

« Si tout va bien, on va orienter l’année prochaine, c’est-à-dire si les laboratoires sont là, parce qu’avant, on avait plus de laboratoire. On ne peut pas faire la médecine sans être constamment dans un laboratoire. Si tout va bien pour rééquiper nos laboratoires, on va recruter la rentrée prochaine, mais avec des conditions très strictes ‘’mention bien au minimum, place limitée et concours. N’importe qui ne rentrera pas à la faculté des médecines de la Guinée dorénavant » a annoncé Yéro Baldé.

Nantady Camara

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