Education : le slecg menace de reprendre la  grève

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Le 10 janvier dernier, le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) et le gouvernement ont signé un protocole d’accord de sortie de crise. Une crise (grève) qui avait paralysée le système éducatif guinéen durant plus de 3 mois.  A ce jour, rien ne semble bouger, selon nos informations.

Interrogé par la rédaction de guineeactuelle.com, le Secrétaire Général du SLECG, après avoir confirmé que beaucoup de choses restent à faire, a confié que si rien fait par le gouvernement, une nouvelle grève risque d’être déclenchée par les enseignants.

Selon Aboubacar Soumah, à  part le 1er point du protocole d’accord signé entre sa structure et le gouvernement, qui concerne le dégèle du salaire, aucun autre point n’est encore exécuté

« Concernant le point principal qui s’agit de la formation de la commission chargée de procéder au recensement des enseignants à tous les niveaux afin de détecter les fictifs, aujourd’hui, il faut reconnaitre que rien n’est encore mis en œuvre » a-t-il révélé

Poursuivant, le Secrétaire Général du SLECG a dénoncé le retard pris par le gouvernement pour la mise en exécution du protocole d’accord de sortie de crise.

« On ne peut pas dire pour le moment qu’on est trahi. L’arrêté portant la création de la commission a tardé. Nous avons passé plus de deux semaines avant que l’acte-là ne soit pris. Maintenant depuis la signature de cet acte par rapport au début de la date d’exécution  de l’assainissement du fichier et la date du 10 janvier, jusqu’à nos jours, nous ne faisons que tenir des rencontres » a regretté le meneur de la grève ayant paralysé le système éducatif durant près de trois mois.

Face à cette situation que le SLECG assimile à un manque de volonté du gouvernement, Aboubacar Soumah menace de reprendre la grève pour emmener les autorités du pays à respecter les accords.

« Je lance un appel à l’endroit de toute la population guinéenne et à tous les parents d’élèves que c’est par souci de la formation de nos enfants que nous avons accepté de suspendre la grève et d’orienter notre revendication sur l’assainissement du fichier sinon,  nous tenions à ce que le budget paye les 8 millions de francs guinéens comme salaire de base. Mais par patriotisme, nous avons accepté de suspendre la grève. Si toutefois, ce protocole n’est pas respecté par le gouvernement dans un délai d’une semaine, nous serons obligés d’envisager d’autres mesures. Ces mesures sont: soit on fait des grèves perlées et cela pour quelque temps. Et si ça continue, nous serons obligés de suspendre les cours dans les jours avenir. Nous recevons des appels tous les jours de l’intérieur du pays de nos structures qui nous demandent pourquoi jusqu’à présent l’assainissement n’a pas commencé alors qu’on s’attendait à son application avant fin mars. Si toutefois, le gouvernement reste dans sa position d’ici la fin de semaine, le budget n’est pas mis à disposition, les autres points ne sont pas satisfaits, notamment au niveau de l’enseignement supérieur, le respect de liberté syndicale là, nous sommes obligés de reprendre notre bâton de grève » a menacé Aboubacar Soumah.

Mata Malick Madou

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