Echec des négociations entre gouvernement et syndicat: ce qui s’offre désormais au mouvement syndical

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A près trois jours d’attente et de négociation sans succès pour la signature d’un protocole d’accord  avec le gouvernement pour une sortie de crise dans le secteur de l’éducation, les syndicalistes ont décidé d’adopter de nouvelles stratégies. En premier lieu, le secrétaire général de l’USTG a lancé un mot d’ordre de grève générale à compter de ce jeudi. De l’autre côté, celui du SLECG appelle les enseignants à une marche pacifique pour ce jeudi.

Le 1er secrétaire de l’union syndicale des travailleurs de Guinée soutient que des cadres du pays qui s’enrichissent du salaire des enseignants fictifs ne souhaitent pas mettre un terme à cette crise. Selon Abdoulaye Sow, le second point du protocole d’accord proposait à l’Etat de détecter les enseignants fictifs afin que cette bourse permette l’amélioration du  salaire de base de tous les enseignants.

«Nous avons pensé que l’avenir de nos enfants préoccupent chaque guinéen, à plus forte raison le gouvernement de la république, nous avons revu nos prétentions à la baisse, par ce que nous sommes des cadres responsables, sans vous le dire, nous avons accepté de sortir du cadre des 8 millions, nous sommes allés sur un autre terrain à savoir , nous allons attendre que vous assainissiez le fichier  des fonctionnaires enseignants, dénichez les fictifs qui sont à un nombre très élevé, mais c’est une liste cachée, il y’a certains cadres véreux de ce pays qui vivent de ces fictifs, ils ne veulent pas que nous les dénichions, nous avons décidé de faire l’assainissement et de dire voilà le nombre des fictifs, l’argent qu’ils prenaient, on donne aux enseignants( … ) comme ils ne veulent pas ils sont opposés au dénouement de cette crise » a accusé Abdoulaye, secrétaire général de l’USTG et membre du comité de négociation.

Poursuivant, le premier responsable de l’union syndicale des travailleurs de Guinée a lancé un appel à l’endroit de toutes les centrales syndicales affilées à l’USTG à observer le mot d’ordre de grève générale à travers toute l’étendue du territoire national.

De son côté, le secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée(SLECG), Aboubacar Soumah  a exhorté tous les enseignants d’organiser une marche pacifique ce jeudi dans tout le pays.   

« Depuis le déclenchement de la grève, cela fait trois mois jusqu’à nos jours, malgré le gel de salaire, malgré les arrestations, malgré les bastonnades, malgré les condamnations, malgré les morts, on avait accepté d’être flexible pour éviter l’année blanche à notre pays…ils refusent catégoriquement d’accéder à la signature de ce protocole. Il est temps de nous lever si nous sommes conscients de l’avenir de nos enfants. Que tout le monde se mobilise ! Nous invitons toutes les structures syndicales de l’éducation, les enseignants à tous les niveaux de Conakry à Yomou à une marche demain » a-t-il lancé.

Nantady Camara

 

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