Eboulement à coyah: le calvaire dénoncé par des usagers de la route

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La circulation reste toujours bloquée sur la route nationale No1 après l’éboulement d’une falaise à Kouria, préfecture de Coyah, suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues ces derniers temps sur Conakry et ses environnants.

Selon plusieurs témoignages recueillis sur place, les usagers de cette route qui relie la capitale guinéenne aux autres préfectures de l’intérieur du pays vivent un calvaire indescriptible.

A vu d’œil, on observe une longue file de gros camions, de voitures de transport stationnés sur une distance de plus de 5 kilomètres à partir de la sortie de Coyah jusqu’au lieu de l’éboulement.

Plusieurs passagers qui ont passé plusieurs jours sur cette route ont été obligés de marcher à pieds pour traverser les lieux de la catastrophe.

Parmi les chauffeurs qui ont passé plus de 4 jours sur cette route, Soul Diallo revient ici sur les difficultés qu’ils sont en train de traverser actuellement.

« Il y a quatre jours je suis sur cette route, il faut que le gouvernement nous vienne en aide, il n’y a pas du tout de la route. Nous traversons un véritable calvaire. En plus, la douane nous rend la vie difficile. Les propriétaires des marchandises que nous transportons nous fatiguent également. Nous trouvons difficilement à manger, tu vois que mon apprenti est tombé malade », se plaint-il.

A quelques mètres de là, nous croisons Diaffra Cissoko, un autre passager ayant quitté Conakry dans l’intention de se rendre à Kindia. Selon lui, en plus de la souffrance, les usagers de la route sont aussi insultés par les agents de maintien d’ordre déployés sur les lieux.

 « Je voulais à Kindia comme ça, depuis à 5 h je suis là. Il est 13h comme ça, il n y a pas de route. Je suis fatigué complètement. On quittait à Conakry pour rentrer à Kindia. Il n y a pas de route nous sommes arrêtés ici. Les policiers sont en train d’insulter les gens encore et insultent les gens aussi » a expliqué Diaffra Cissoko.

Pour sa part, Mamadou Saliou Diallo qui vient de Porédaka (Mamou) en direction de Conakry pour assister à un  mariage dit avoir traversé énormément des difficultés.

« Je dois me rendre à Conakry, nous avons connu beaucoup de difficultés sur la route de Dabola, et maintenant nous sommes arrêtés ici. Notre voiture est derrière nous, donc nous cheminons à pieds en attendant qu’elle ne se tire de ce trou pour nous rejoindre » relate Mamadou Saliou Diallo.

Exténué par le calvaire traversé sur cette route, Kabinet Camara, qui revient de Kankan pour Conakry, dénonce avec véhémence la souffrance du guinéen.

« Ça me fait deux jours que je suis sur cette route. Je réside aux Etats Unis. Quand je venais, je suis passé par Conakry, il m’a fallu trois à quatre jours pour arriver Kankan. Cet éboulement a causé trop de problèmes qu’on ne peut pas en parler. Il faut vivre pour connaitre la réalité. Les guinéens souffrent. Pour connaitre la souffrance des guinéens, il faut aller à l’extérieur et puis tu reviens pour voir les réalités. Tout ce qu’ils nous montrent à la télé est faux » a regretté Kabinet Camara.  

Face à notre insistance, l’entreprise chinoise qui s’occupe des travaux de reprofilage de la route confie sans trop de commentaires que les travaux avancent à grands pas.

Reste à savoir à quand la fin de ces travaux ?

Kadiatou Diallo et Iso Abdoul Latif  

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