Droit des femmes au kenya : l’allaitement des élus reste une controverse

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Le pays se retrouve face à cette problématique après une polémique avec une élue nationale. Pourtant, la loi en la matière existe bien mais la négligence collective demeure.

Le Parlement Kenyan a été mouvementé ces temps-ci. Et pour cause, une députée a été éconduite à cause de son bébé. Heureuse mère depuis peu, Zouleyka Hassan avait rejoint son service afin de siéger. Les pleurs du nourrisson ont mis le Président de l’Assemblée Nationale hors de lui qui l’a finalement mise à la porte. Il n’en fallait pas plus pour que la session soit vidée de son monde. Les députés kenyans n’ont pas accepté l’attitude du Président de l’Assemblée Nationale à l’endroit de l’honorable Zouleyka.

Afin de supporter leur collègue, ils ont désavoué le détenteur du perchoir. Pourtant, à y voir de près, le parlement a bien sa part de responsabilité. La question de l’allaitement a été épluchée et conclue depuis…2013. Une loi a été adoptée et des espaces dédiés furent prévus. Sauf que depuis, rien n’a bougé et ces cadres où les nourrices retrouvent une intimité avec leur progéniture n’ont jamais vu le jour.

Négligence coupable des hautes autorités pourtant informées du dossier surtout que c’était la même administration qui régnait à l’époque. Cette question pourrait bien voir le jour sous nos tropiques en Afrique Occidentale.

Si pour l’heure, les débats sont plutôt portés sur la polygamie au parlement guinéen, l‘allaitement des femmes dans les administrations n’est pas sujet à négliger.

Pour ça, le Kenya doit montrer la voie à travers l’application de la loi. Ce qui ne pourra que conduire la Guinée et d’autres pays à suivre le pas, mais aussi soulager Zouleyka Hassan qui n’oubliera pas sa mésaventure de sitôt.

Idrissa Keita

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