Diamond-ciment : les responsables de l’usine opposés à l’installation d’un syndicat

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D es employés guinéens évoluant dans des sociétés privées subiraient de l’injustice de la part de leurs patrons. C’est le cas de l’usine de production de Ciment Diamond-Ciment en Guinée, où certains travailleurs dénoncent une exploitation abusive, parlant d’un refus des responsables de l’usine à l’installation de leur bureau syndical.

En dépit des manifestations des travailleurs, la direction composée des étrangers (indiens) a opposé un refus catégorique aux différentes revendications.

« Nous avons à chaque année l’espoir d’avoir une amélioration de salaire et de notre condition de vie mais nous voyons que ça n’évolue pas », a dénoncé un des travailleurs, contacté par notre rédaction, ajoutant qu’un syndicat a été installé aux premières heures de l’arrivée de l’usine, mais déplore-t-il, beaucoup d’entre eux ont finalement été licenciés.

« Et depuis quelques années, il n’y a plus de syndicat parce que tout le monde a peur d’être mis à la porte et puis sans suite favorable » a souligné notre interlocuteur.

Plus loin, cet employé de cette usine soutient que les travailleurs sont conscients que personne ne peut venir arranger leur situation au sein de l’usine si ce n’est pas eux même, parce que ceux qui sont sensés les aider ne suivent que leurs intérêts personnels.

«Tout le monde a peur.  Nous travaillons dur dans cette usine, parfois on n’est pas protégé, notre santé est exposé à des risques de maladie. La poussière est énorme. C’est ce qu’on respire en longueur de journée et quand quelqu’un tombe malade dans ça et ils constatent que tu n’es plus apte, l’usine t’abandonne et on te fait remplacer par quelqu’un d’autre. Tout ça, c’est parce qu’on n’a même pas d’assurance santé et on a personne pour nous défendre et c’est pourquoi, on veut vraiment un bureau syndical, on est plus de 100 travailleurs, donc, on a ce droit » a-t-il expliqué.

Toutes nos tentatives pour joindre un responsable de l’usine sont pour le moment restées vaines.

Face à ces genres de problème,  dont les guinéens sont souvent victimes dans des sociétés privées, l’Etat doit prendre sa responsabilité pour des mesures adéquates afin de sauver leurs compatriotes qui souffrent de façon injuste pendant qu’ils sont à la recherche du quotidien.

Barry Ibrahima

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