Développement de la guinée : le mouvement ‘’osons pour la guinée’’ préoccupé

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Le mouvement ‘’Osons pour la Guinée’’ a réuni, samedi 27 avril 2019, dans la salle de conférence de l’Université Kofi Annan de Guinée, des leaders politiques, sociaux et économiques pour discuter avec la jeunesse guinéenne des enjeux liés au développement du pays.

Parmi ces leaders faisant office des panelistes, il y avait Hadja Saran Daraba, ancienne candidate à la présidentielle de 2010, docteur Ousmane Kaba, économiste, fondateur de l’Université abritant l’évènement, ancien député à l’Assemblée nationale et président du parti des démocrates pour l’espoir (PADES) et Aliou Bah, président de l’organe provisoire du Mouvement Démocratique Libéral ((MODEL).

Dans son discours de circonstance, le président du mouvement ‘’Osons pour la Guinée’’, déclinant les ambitions de leur structure dans le cadre du développement du pays, a mis un accent particulier sur la nécessité pour la Guinée de renouveler à la fois le discours public, mais aussi et surtout au personnel politique.

« Le Mouvement Osons pour la Guinée, à l’instar des autres mouvements sociaux, se veut un mouvement progressiste qui entend apporter sa modeste contribution à la fois au renouvellement du discours public, au personnel politique mais aussi à une révolution au sein des Institutions de la République » a déclaré Ibrahima Cherif Haidara, qui rappelle que le mouvement dont il dirige est composé des des guinéens et guinéennes tout âge et toute profession confondus imbus de valeurs profondes de la République.

Ces valeurs, ajoute-t-il, s’inscrivent dans les grands enjeux qui ont sous-tendu l’accession de la Guinée à l’indépendance.

S’exprimant en premier lieu, Hadja Saran Daraba s’est beaucoup accentuée sur son parcours, une façon pour elle d’encourager les femmes guinéennes à se battre pour réussir dans la vie. Candidate à la présidentielle de 2010, Saran Daraba dit avoir tiré beaucoup de leçons de cette élection, citant entre autres l’impossibilité de faire la politique pour quelqu’un qui est en manque de moyens, en manque d’éducation et surtout la réticence des femmes à voter pour une femme.

« Je ne serai pas candidate en 2020 à condition que je gagne la loterie. Mais, Je n’ai pas besoin d’être présidente de la République, ni ministre pour contribuer au développement de mon pays » a-t-elle indiqué.

Pour sa part, docteur Ousmane Kaba, président du Parti des Démocrates(PADES) a axé l’essentiel de son intervention sur l’ignorance, selon ses termes des décideurs dans l’éducation du pays.

« En Guinée, il y a toujours une différence entre ce qu’on dit et ce qu’on fait. Le budget de l’éducation est 13% du budget national, contrairement aux autres pays où, le budget de ce secteur est le tiers du budget national. La Guinée est trop lâche. Ici pour les décideurs, l’éducation n’est pas leur priorité », a dénoncé le fondateur de l’Université Koffi Annan de Guinée.

Connu pour son franc-parler, le jeune Aliou Bah du Model, s’est dit être gêné de voir la Guinée figurée parmi ceux qui demandent plus d’Asile politique comme le Soudan, la Syrie, la Somalie et tant d’autres.

« On est même plus que les pays en guerre. C’est vraiment déplorable, malgré tout ce qu’on a comme richesses, on est toujours pauvre. Les dirigeants ne font pas l’affaire des jeunes, c’est pourquoi tout le monde cherche à quitter le pays » a déploré Aliou Bah.

La rencontre a pris par des questions et des réponses.

Barry Ibrahima 

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