Destitution de kéléfa sall à la cour constitutionnelle : ces actes qui ont annoncé les couleurs

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L a destitution de Keléfa Sall à la tête de la Cour Constitutionnelle de Guinée, élu pourtant pour neuf ans, s’apparente à un coup ‘’soigneusement et ingénieusement’’ planifié au plus haut sommet de l’Etat.

A bien observer le scenario ayant abouti à la révocation du désormais ancien président de la plus haute juridiction du pays, des observateurs bien avertis avaient vite parlé ‘’des signes annonciateurs’’ d’une prématurée destitution en cours d’exécution.

Parmi ces signes prémonitoires, il y a non seulement,  le retrait des gardes rapprochés de Kéléfa Sall, au lendemain de l’élection de son remplaçant Mohamed Lamine Bangoura, par les huit des neuf conseillers de l’institution, mais aussi la lecture des communiqués des conseillers frondeurs à la RTG (média de service public ndlr) et non celui de Kéléfa Sall.

Autre fait, non des moindres, c’est aussi la présence ‘’ surprise’’ de Mohamed Lamine Bangoura, aux côtés des personnalités, comme le président de l’Assemblée nationale, des ministres et de certains diplomates, au stade du 28 septembre lors de la célébration du soixantième anniversaire de l’accession de la Guinée à l’indépendance. C’était le 02             octobre dernier.

Le fait d’avoir accepté que Mohamed Lamine Bangoura prenne une place qui n’était pas la sienne, semblait, aux yeux de certains, être une sorte de prémonition à ce qui devrait advenir du côté de l’institution gardienne de la Constitution guinéenne.

Curieusement, aucun, (ni de la société civile, ni des autres institutions, ni de l’opposition encore moins des partenaires au développement) n’a levé le petit doigt pour dénoncer cette attitude.

La brèche était ouverte et Kéléfa Sall n’avait que ses yeux pour pleurer et constater les faits, c’est-à-dire, le décret de confirmation de son successeur pris par le président de la République.

Toutefois, bien que le président Alpha Condé continue à entretenir le flou sur une éventuelle modification de la constitution, en vue de s’octroyer un troisième mandat ; il faut noter que des mouvements issus de la société civile et des partis politiques commencent déjà à s’opposer formellement à une telle hypothèse.

KEITA Idrissa 

 

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