Désobéissance civile du fndc: que peut-on s’attendre le lundi 13 janvier?

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Le Front National pour la Défense de la Constitution, après avoir usé de tous les moyens pacifiques pour empêcher le Président Alpha Condé à aller au référendum constitutionnel, décide de changer de stratégie pour se faire entendre. Toute chose qui inquiète les citoyens tant de Conakry qu’à l’intérieur du pays.

Durant plusieurs mois, la capitale guinéenne a connu sept marches à l’appel de ce mouvement politico-social pour dire non au projet d’adoption d’une Nouvelle Constitution comme le souhaite le Président de la République, Alpha Condé qui, dans la nuit du 19 décembre 2019, a officiellement annoncé son intention de doter le pays d’une Nouvelle Constitution pour, dit-il, l’adapter aux réalités actuelles du pays.

Au lendemain de cette annonce, le FNDC tiendra sa toute dernière manifestation pacifique le 6 janvier dernier, appelée ‘’ marche de l’ultimatum’’  pour interpeller le Pr Alpha Condé à renoncer à son projet qu’il juge de coup d’État constitutionnel et de parjure.

Cette stratégie n’a pas donné les résultats escomptés, poussant ainsi les leaders du FNDC d’expérimenter la  »désobéissance civile » pour cette fois-ci demander le départ du Président de la République et de son gouvernement.

Par définition, la désobéissance civile est le refus assumé et public de se soumettre à une loi, un règlement, une organisation ou un pouvoir jugé unique par ceux qui le contestent, tout en faisant de ce refus une arme de combat pacifique.

Le terme fut créé par l’américain Henry David Thoreau dans son essai ‘’La Désobéissance civile’’, publié en 1849.

Partant de cette définition, la désobéissance civile n’est pas synonyme de carnages, de chaos ou violence. Au sens guinéens, précisément celui du FNDC, les citoyens s’attendent sans doute au pire.

Déjà sur les réseaux sociaux, des propos susceptibles de menacer la paix et la quiétude sociale circulent. Des Fake news, des informations et renseignements faisant allusion à la violence fusent de partout.

En réalité, il y a quoi à craindre quand on sait que la manifestation du 13 février annoncée par le FNDC est sans itinéraire et non autorisée par les autorités du pays. Ni les communes, ni le gouvernorat, ni le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation n’ont été saisies par les manifestants.

La journée du lundi ressemblerait à une chienlit? La question mérite bien d’être posée, car  tous les signaux sont au rouge pour assister au pire.

Le FNDC n’entend pas reculer d’un  »iota »  dans la défense de la Constitution. Pendant ce temps, l’Etat rassure d’avoir pris toutes les dispositions pour assurer la sécurité des citoyens. Pour preuve, le gouvernement a même invité les citoyens à vaquer librement à leurs occupations.

A quoi peut-on s’attendre à cette journée de ‘’désobéissance civile’’ appelée par le FNDC à travers tout le pays ?

Mata Malick Madou

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