Derives verbales : deux pontes du pouvoir dans le viseur du balai citoyen

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A la suite des plaintes qu’elle a portées contre des communicants du RPG et de l’UFDG essentiellement, la Cellule le Balai citoyen, plateforme de la société civile guinéenne, cible cette fois deux grands barons du pouvoir. Il s’agit du ministre de la Communication, Rachid N’diaye et de Sekou Souapé Kourouma, membre du Bureau politique national du parti au pouvoir. La Cellule, en marge d’une conférence de presse animée ce jeudi, a demandé leur comparution à tous les deux, pour des précisions au sujet des révélations qu’ils ont récemment faites par rapport aux assassinats pendant les manifestations politiques.   

Sekou Koundouno, l’Administrateur général de la Cellule rappelle ici les charges formulées Rachid N’diaye et Sekou Souapé Kourouma : « Monsieur Rachid Ndiaye a expressément dit qu’il y a des groupuscules armés au sein de l’opposition républicaine et Monsieur Sekou Souapé Kourouma a dit que la gendarmerie serait de mèche avec l’opposition concernant les cas de morts … »

Le procureur a été saisi pour que comparaissent ces personnes en tant que témoins, révèle le président de cette plateforme « C’est un souhait que nous avons soumis auprès du procureur général près de la cour d’appel pour qu’une information judiciaire soit ouverte afin que ces personnes puissent comparaitre à titre de témoins pour donner leurs versions des faits sur les manifestations politiques et sociales organisées en Guinée »

La loi oblige toute personne qui détient une information susceptible d’engendrer un crime de prévenir les autorités compétentes au risque d’être poursuivie, rappelle l’activiste « l’article 705 du code pénal dispose : ‘’le fait pour quiconque ayant pris connaissance d’un crime dont il est encore possible de prévenir ou de limiter les effets ou dont les auteurs sont susceptibles de commettre de nouveau crimes qui peuvent être empêchés, de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives, est puni d’un emprisonnement d’un an à trois ans et d’une amende de cinq cent milles à un million de francs guinéens’’ »

Pour finir, Sekou Koundouno dit faire confiance au procureur pour que la vérité sur les tueries politiques jaillisse enfin en Guinée.

CHERINGAN

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